Monday, April 21, 2014

Despues de Lucia, de Michel Franco

Lucia est morte. Son mari et sa file doivent continuer à vivre.


Je serai brève sur ce film, car je l'ai regardé sur mon petit écran d'ordinateur, pas dans les meilleures conditions du monde... J'étais curieuse car j'ai entendu beaucoup de bien de ce film; et tout film récompensé par le Prix Un certain regard à Cannes me semble digne d'être vu (c'est quasiment une obligation culturelle).


L'histoire est celle d'un silence: silence sur ce qu'il s'est passé, silence entre un père et sa fille, qui s'aiment et se font confiance pourtant, et silence du groupe qui se ligue contre une adolescente. Il y a donc un certain nombre de sujets abordés, tous réunis par la mort de la mère.


Après ce décès, dont on ne parle quasiment jamais, dans le film, le père et la fille se retrouvent tous les deux face à face. Chacun assume son chagrin, et le tait. Le père retrouve son job de chef dans un tout nouveau restaurant. Alejandra retourne à l'école. Là, l'adolescence l'attend.


Alejandra subit, sans se rebeller. Pense-t-elle mériter les coups et les humiliations? Silence, encore. Le film montre les mesquineries, sans les juger, du moins pas du point de vue d'un personnage. Ce point de vue est laissé libre, c'est au spectateur de décider. Faut-il qu'Alejandra parle, se rebelle? Ou peut-on comprendre son acceptation comme une punition qu'elle s'impose à elle-même?


Le film débute avec une séquence silencieuse, déjà. Après avoir récupéré, comme un gangster, une voiture dont tous les élements ont été changés, le père roule, seul. Il abandonne le voiture sur une route et s'éloigne. On ne retrouvera cette voiture qu'en fin de film, et elle déclenche, enfin quelques paroles libératrices. Despues de Lucia est simple dans son silence, et ouvert à toute signification plus complexe dans ses implications. Reste à chacun d'y trouver son sujet.


Despues de Lucia
de Michel Franco
avec: Hernán Mendoza, Tessa Ía González Norvind, Tamara Yazbek Bernal,...
sortie française: 03 octobre 2012

No comments: