Une jeune fille se receuille près d'une statue: l'écrivain représenté se remémore sa rencontre avec celui qui a inspiré sa plus belle histoire, le propriétaire d'un hôtel alors quasiment désaffecté. Mais dans sa jeunesse, l'hôtel de Zero Mustafa était un lieu de luxe, géré de main de maître par un concierge efficace, M. Gustave. Zero Mustafa n'était alors qu'un tout jeune lobby boy, entraîné dans une folle aventure d'amour, de meurtre et de testament.
J'aime le travail de Wes Anderson, depuis le loufoque La vie aquatique, jusqu'à l'un de ses derniers films, Moonrise Kingdom, en passant par mon préféré entre tous, Fantastic Mr. Fox. Au fur et à mesure des années, son style devient plus précis encore: les caméras aiment décortiquer des décors à la précision millimétrique, les personnages sont candides à l'excès, les effets spéciaux sont tous en carton-pâte. D'ailleurs, l'hôtel Grand Budapest se prête particulièrement bien à des reconstitutions-maquettes, comme une immense maison de poupées humaines. Le scénario, lui aussi, s'amuse à imbriquer des histoires dans l'histoire (dans l'histoire, dans l'histoire,...).
Wes Anderson, au fil des années, a tendance à parler de plus en plus aux jeunes, alors que ses premiers scénarios étaient clairement adultes. Dans The Grand Budapest Hotel, son personnage principal est encore un enfant, dont la moustache, dessinée au crayon tous les matins, ne le place pas encore du côté des adultes. Ses films ressemblent à de grands spectacles de marionettes, aux décors sompteux et aux personnages candides.
Le résultat est brillant, et les gags, le plus souvent visuels ou rythmiques, sont drôlissimes. La poésie de Wes Anderson convient aussi bien aux adultes qu'aux enfants... peut-être même plus à ces derniers.
J'en profite pour faire quelques réflexions sur les salles de cinéma à Sydney: les places sont chères, $20 environ, et on peut y entrer avec son verre de vin ou sa bière, qu'on laissera par terre après la séance, comme un gros sale. Les salles sont un peu à l'ancienne, et les fauteuils ne sont pas très frais. Il y a autant de publicités avant le film qu'en France, et des bandes-annonces en version originale; à ma grande surprise, j'ai entendu Alexandra Lamy papoter avant The Grand Budapest Hotel. Je n'ai pas trouvé un seul site internet regroupant autant d'infos à la manière d'Allocine. Y'a un créneau à prendre.
J'en profite pour faire quelques réflexions sur les salles de cinéma à Sydney: les places sont chères, $20 environ, et on peut y entrer avec son verre de vin ou sa bière, qu'on laissera par terre après la séance, comme un gros sale. Les salles sont un peu à l'ancienne, et les fauteuils ne sont pas très frais. Il y a autant de publicités avant le film qu'en France, et des bandes-annonces en version originale; à ma grande surprise, j'ai entendu Alexandra Lamy papoter avant The Grand Budapest Hotel. Je n'ai pas trouvé un seul site internet regroupant autant d'infos à la manière d'Allocine. Y'a un créneau à prendre.
The Grand Budapest Hotel
de Wes Anderson
avec: Ralph Fiennes, Tony Revolori, Jude Law,...
sortie française: 26 février 2014
sortie australienne: 10 avril 2014
2 comments:
Je partage entièrement ton enthousiasme ! Et pourtant, je ne suis pas particulièrement fan de Wes Anderson à la base (sauf que j'ai aussi aimé Fantastic Mr Fox).
J'adore toutes ces mises en abyme, les décors grandioses, le côté loufoque de certains scènes, le rythme du récit, l'atmosphère, la précision des cadrages... Rhaaa, j'ai très envie de le revoir...
Héhé :D
C'est vrai que quand un réalisateur a un style aussi affirmé, on aime ou on déteste. Mais ce film là peut réunir tous les mitigés, je crois, autour de Wes Anderson.
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