Thursday, August 20, 2020

#ThreePeaksBikeRace - 60km, 1200D+, 3h ?

La nuit va tomber bientôt et j'entame l'ascension de la Route des Crêtes. J'en ai un bon souvenir, pour l'avoir grimpée en fin de journée également, quelques mois auparavant. Le ciel était bleu pâle alors et la lune ronde au-dessus des arbres dénudés. Au sommet, j'avais fait demi-tour, la route était barrée de l'autre côté. Ce soir je vais continuer, descendre et fermer la boucle en passant de nouveau à La Palud sur Verdon, où je viens de diner d'une quiche et d'un cookie. J'ai rempli mon bidon de jus de raisins, une de mes obsessions sur la Three Peaks. A chaque challenge son idée fixe. Depuis Vienne, j'ai cherché du jus de raisins à chaque arrêt (je n'en ai que rarement trouvé), et je me suis délectée de cafés glacés trouvés dans les stations-service (encore une sacrée anecdote).

Wednesday, August 12, 2020

#ThreePeaksBikeRace - 1978km, 28359D+, 112h24min de selle/139h42min

Depuis toujours je m'épanche à l'écrit dans des journaux que je ne relis jamais. J'ai des dizaines de cahiers, carnets. Sur la route, impossible de prendre le stylo. J'ai donc remplacé l'écrit par l'oral et j'ai pris le pli de parler à mon téléphone. Au début, je le faisais pour moi-même, exactement comme lorsque je tiens mon journal. Je me suis rapidement rendue compte que ça pourrait intéresser d'autres que moi et que le vent qui m'entendait déblatérer seule, le plus souvent dans la nuit. J'ai parlé encore plus. De ces heures de notes vocales, j'ai extrait juste 30 minutes. Pour ceux qui n'auraient pas suivi en live et en anglais mes blablas en stories Instagram (toujours en highlight sur mon profil), voici, agrémenté d'un peu de contexte, mon journal de bord.

Wednesday, January 15, 2020

Untitled

8%, vertigineux vu d'en haut ; la descente me crispe. Tout droit, ca va trop vite, dans les virages, j'appréhende mille dangers qui m'attendent au tournant. 

J'adore grimper. Plus l'effort est long, plus je me réjouis. Chaque virage est une victoire, le paysage qui se révèle, une récompense. Parfois aussi, le décor m'indiffère. Concentrée sur l'effort, je ne pense qu'à tirer, pousser, tirer, pousser. Je ne vois que les deux mètres devant ma roue, deux mètres douloureux ; je relève la tête, la pente n'a pas bougé. Des panneaux égrènent ma lente ascension. Sommet à 4km ; j'avais espéré en zapper un, passer si vite que je ne l'aurais pas vu. Le pourcentage annoncé me fait sourire, la bonne blague ; c'est possible d'accentuer encore le dénivelé ? C'est ce que je m'étais demandé déjà au précédent panneau. Enfin, le sommet. Pied à terre, je respire. Pour moi, le pire est à venir.