Length of Normandy, Falling in love with Normandy, Paris-Honfleur, Yvetot aller simple, en express ou pour un week-end prolongé, je n'ai jamais autant visité la Normandie que ces derniers mois.
Cette redécouverte, via ma passion de cycliste, ressemble à une histoire d'amour. Le souci des histoires d'amour, ce n'est pas qu'elles se terminent mal, c'est qu'elles se terminent, tout simplement. On met tout son espoir, sans appréhension des erreurs passées à ne surtout pas répéter, dans une histoire d'amour. Au fil du temps on apprend à se méfier. La passion des débuts cache les petits défauts ; quand la flamme s'amenuise, ils se découvrent, et on se déçoit. Il pleuvra toujours en Normandie, je le sais. Ses rondeurs et les chutes de ses falaises ne vaudront jamais les longues montées douloureuses et jouissives des montagnes.
A la fin de la passion arrive la lassitude ; rien ne m'effraie plus que la quiétude des matins ordinaires, des weekends paresseux, des habitudes d'automates. Voilà trente ans que la Normandie est dans un coin de mon esprit. Je la retrouve avec curiosité, pas oubliée mais révélée. Je sais ses défauts, j'apprends tous les jours ses nouveaux talents.
La Normandie n'est pas mon histoire d'amour. C'est ma fidèle amie, découverte sur le tard, qui ne me décevra jamais. Elle m'agacera sans doute (vent de face, crachin humide) mais ne me fera jamais souffrir. J'y installe mon camp de base prochainement, pour y passer de longs weekends. Bon entendeur, ou bon rouleur, vous y êtes invités. L'amitié se partage.
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