Aujourd'hui a été une journée comme je les aime. Comme je les adore. Je commence par le matin, soyons logiques.
Je me suis réveillée tard. Et levée encore plus tard. Voilà le premier petit bonheur: rester au lit, éveillé, mais pas envie de sortir de dessous la couette. Et on ne se lève vraiment que lorsqu'on en a envie - et pas obligé, contraint, par un horaire quelconque. J'ai réussi ensuite à sortir pour faire des courses. J'aime bien aussi le marché le matin, la rue Mouffetard pleine de petites vieilles et leurs caddies, et de touristes et leurs appareils photos. Je ne sais pas qui des deux catégories embouteille le passage le plus. J'ai ensuite passé a matinée à traîner devant mon écran: faire les tour des blogs, qui ne sont pourtant jamais nourris le week-end, bosser sur mon site internet pro, traîner sur Facebook, regarder des vidéos rigolotes... Ah ben tiens, au passage, va voir ça, c'est bien:
Un déjeuner un peu lourd, un peu n'importe quoi, parce que je n'ai pas pris de petit déjeuner et que le week-end, je mange n'importe comment et je m'interdis de m'en vouloir. Enfin je suis sortie de chez moi. Enfin, réellement sortie. J'ai marché, il faisait beau et chaud, ça m'a surprise. En contournant le Luxembourg, je me suis rendue compte aussi que c'était la journée du Patrimoine. J'aurais pu aller visiter un truc ou deux. Ah ben ce sera pour la prochaine fois. Je suis arrivée rue de Rennes, j'ai parcouru H&M et Zara, sans rien acheter. Je visais la cape de chez H&M, elle ne m'a pas plu sur moi. Je cherchais son ersatz chez Zara, mais pas la moindre cape à l'horizon. J'ai donc simplement fait le tour des collections. Décidément, j'aime beaucoup cette petite collection d'inspiration russe chez Zara. J'ai ensuite flâné, flâné, dans le but de me rendre au cinéma à St Lazare pour une séance 2 heures plus tard.
J'ai donc pris mon temps et parcouru quelques boutiques en descendant la rue de Rennes; je me suis assise pour observer les gens en grignotant des biscuits au chocolat aux Tuileries. J'adore regarder les gens au soleil. Ils sont contents, je prends note des idées mode que certaines ont... Ensuite, j'ai encore dit bonjour à Monoprix et Benetton en me dirigeant vers l'Opéra. Deux petits achats chez Monoprix, vraiment surprenant le bon goût vestimentaire de cette enseigne.. Faut dire, ils savent s'associer avec des gens doués: April May en ce moment.. Je me fraye un chemin vers Haussman, il y a ce vide-grenier que je croise parfois dans les rues...
J'arrive enfin au cinéma. Première fois pour moi au St Lazare Pasquier. Doit y avoir une famille de tourterelles dans la salle 1, et une souris avec de gros poumons qui crie tout le temps. Oui, un rat, on dit. Bref, j'allais voir La Belle personne. J'ai trouvé ça différent des deux autres films de Honoré, et très différent de ce que j'en ai lu. Dans Paris, dans les dialogues, est bien plus maniéré; et Les chansons d'amour, évidemment, est beaucoup plus chanté. La Belle personne est beaucoup plus classique. Le film regroupe des peintures, des instants volés, suspendus, plutôt que d'être construit comme une narration linéaire. Ce n'est jamais pédant, malgré que le milieu décrit soit celui d'un lycée bourgeois du 16ème arrondissement. Et puis d'ailleurs, ce n'est pas un milieu qui est décrit, ce sont des histoires d'amour qui sont écrites. On s'en fiche, du contexte, ce sont les sentiments qui comptent. Et puis moi d'abord, je parle aussi comme ça, avec des mots un peu anciens, un peu hors du 21ème siècle, alors ça ne me dérange pas d'entendre de jolies phrases. Bref, j'ai beaucoup aimé. Ces jolies images, comme celles, descriptives, caressantes, des élèves délassés qui attendent le début du cours en classe. J'ai aussi remarqué qu'Honoré devait avoir un truc avec les bouquins d'enfants, plein de jolis dessins: Loulou le loup dans Dans Paris, Otto dans La Belle personne... Je ne me souviens plus, y'en a aussi dans Les Chansons d'amour?
En sortant du ciné, je croise ma cousine dans la queue pour la séance suivante, avec un pote à elle. On discute juste 3 secondes, le temps de lâcher une jolie boulette, un beau secret que j'étais censé garder. Je me suis enfuie rapidement. Le bus prenait son temps pour arriver, alors je suis rentrée à pieds. J'ai parcouru l'avenue de l'Opéra en sens inverse, traversé à nouveau les Tuileries, la Seine, merveilleusement éclairée. Et c'est près de chez M. Chirac que j'ai croisé Karl Lagerfeld. Ah, vous l'attendiez celle-là, n'est-ce-pas? Fallait bien vous donner l'envie de lire.. Juste croisé donc, dans ce joli Paris, quand le soleil se couche et que le ciel est de ce si joli bleu qui s'assombrit. M. Lagerfeld donc, marchait tranquillement, dans son costume bien coupé, discutant avec un autre grand type à côté de lui. Il portait, détail qui compte, un gilet d'homme de tartan rouge, ce qui détonnait sur lui, généralement abonné au noir et blanc. J'ai fini le chemin jusque chez moi à pieds, il est déjà tard, et je n'ai plus envie de sortir. Samedi soir chez moi, à regarder des séries sans aucun doute.
Bonne soirée!