Haruki Murakami a commencé à être publié immédiatement après que son premier roman, Ecoute la voix du vent (non traduit en français), ait remporté un concours auquel le jeune homme avait alors répondu. Il tenait à ce moment-là un bar de jazz à Tokyo. Il est maintenant traducteur en langue japonaise, et romancier. Ses derniers ouvrages, une trilogie, IQ84, l'ont fait connaître auprès du grand public français. Évidemment, il a écrit un nombre considérable d'ouvrages avant cela, romans et nouvelles, mais IQ84 est fréquemment considéré, par les adeptes comme par le grand public. Pour ma part, j'ai lu sans trop savoir qu'il s'agissait de cet auteur, Danse, danse, danse. J'avais trouvé cette lecture intéressante, j'avais aimé son côté un peu fou, sans pour autant me retrouver complètement dans le style d'écriture.
Le problème de la traduction se pose. Haruki Murakami se traduit avec des phrases très courtes, des mots simples. Tout cela est bien agencé, mais ce style un peu télégraphique me heurte. Je sais bien que moi-même, je ne peux m'empêcher d'ajouter des propositions, et je suis désolée pour tous mes lecteurs qui subissent mes phrases à rallonge. Mon style est sans comparaison avec celui d'Haruki Murakami hein, mais j'écris sans doute aussi de la manière dont j'aime lire, et ma culture littéraire est avant tout d'origine française (donc bonjour les termes alambiqués et les phrases de trois pages de long). C'est pourquoi le rythme des phrases de l'auteur perturbent mes lectures.
Après la première expérience mitigée et oubliable de ma découverte de Danse, danse, danse, j'ai donc lu IQ84. Le premier tome est conséquent, un peu plus de 500 pages en format poche. Mon interêt, toujours ouvert lorsque je commence une lecture, s'est rapidement émoussé; il a été de nouveau émoustillé vers la page 400, durant un seul chapitre. Et les 2/3 derniers chapitres de ce premier tome m'ont donné envie de connaître la suite. Cependant, je n'achète pas le tome 2: moins de 100 pages qui ont excité ma curiosité sur plus de 500 pages, c'est de l'arnaque, non? Le développement des intrigues d'Haruki Murakami est inversement long, comparé à la rapidité des phrases qui le constituent.
C'est après ça qu'un ami m'a fait cadeau de L'autoportrait de l'auteur en coureur de fond. Ce n'est ni un roman, ni une nouvelle, ni non plus un essai; ce n'est pas non plus à proprement parler un journal, mais les textes qui constituent ce livre sont des réflexions autour de la course à pied, pratiquée intensément par Haruki Murakami. Il a commencé à courir lorsqu'il a atteint la trentaine, en même temps qu'il débutait sa carrière de romancier. Depuis, il a couru un marathon par an; s'est même frotté à une course de 100km de long, et participe à présent aussi à des triathlons. Il compare l'écriture à ses entraînements quotidiens, le talent à la foulée, rassemble les idées de persévérance que partagent le coureur et l'auteur. Toujours de son écriture resserrée, mais dans un propos non fictionnel, j'ai adoré cette lecture.
Du coup, j'ai enchaîné avec Les amants du Spoutnik, qui m'a laissée entre les deux opinions. Le roman est plus court, donc le développement plus rapide que IQ84, mais je n'ai pas retrouvé non plus l'enthousiasme qui m'a portée sur L'autoportrait de l'auteur en coureur de fond. Du coup, je continue... Les romans-marathons de Murakami ne me convainquent qu'à moitié, je me frotterais bien à un recueil de nouvelles: ces courts sprints me conviendraient peut-être mieux?
Après la première expérience mitigée et oubliable de ma découverte de Danse, danse, danse, j'ai donc lu IQ84. Le premier tome est conséquent, un peu plus de 500 pages en format poche. Mon interêt, toujours ouvert lorsque je commence une lecture, s'est rapidement émoussé; il a été de nouveau émoustillé vers la page 400, durant un seul chapitre. Et les 2/3 derniers chapitres de ce premier tome m'ont donné envie de connaître la suite. Cependant, je n'achète pas le tome 2: moins de 100 pages qui ont excité ma curiosité sur plus de 500 pages, c'est de l'arnaque, non? Le développement des intrigues d'Haruki Murakami est inversement long, comparé à la rapidité des phrases qui le constituent.
C'est après ça qu'un ami m'a fait cadeau de L'autoportrait de l'auteur en coureur de fond. Ce n'est ni un roman, ni une nouvelle, ni non plus un essai; ce n'est pas non plus à proprement parler un journal, mais les textes qui constituent ce livre sont des réflexions autour de la course à pied, pratiquée intensément par Haruki Murakami. Il a commencé à courir lorsqu'il a atteint la trentaine, en même temps qu'il débutait sa carrière de romancier. Depuis, il a couru un marathon par an; s'est même frotté à une course de 100km de long, et participe à présent aussi à des triathlons. Il compare l'écriture à ses entraînements quotidiens, le talent à la foulée, rassemble les idées de persévérance que partagent le coureur et l'auteur. Toujours de son écriture resserrée, mais dans un propos non fictionnel, j'ai adoré cette lecture.
Du coup, j'ai enchaîné avec Les amants du Spoutnik, qui m'a laissée entre les deux opinions. Le roman est plus court, donc le développement plus rapide que IQ84, mais je n'ai pas retrouvé non plus l'enthousiasme qui m'a portée sur L'autoportrait de l'auteur en coureur de fond. Du coup, je continue... Les romans-marathons de Murakami ne me convainquent qu'à moitié, je me frotterais bien à un recueil de nouvelles: ces courts sprints me conviendraient peut-être mieux?
3 comments:
L'univers de Murakami me touche pleinement.
Sauf la trilogie IQ84.
Il est fou oui.
Et sa folie est source de merveilles.
As-tu lu "Kafka sur le rivage" ?
ou alors la ballade de l'impossible ?
Ils sont magnifiques :)
Merci pour ton compliment sur mes photos de gens.
Je fais cela tellement au bol que souvent, je suis étonnée de recevoir des compliments.
Merci !
J'ai Kafka sur le rivage aussi sur ma liste, recommandé par mon libraire, qui ne l'avait pas alors en stock. Celui là, et aussi un recueil de nouvelles, décidément, je m'acharne pour un auteur qui m'intrigue sans me convaincer d'emblée... mais peu à peu, je vais avaler toute sa bibliographie!
et pour tes photos... compliment mérité, honnêtement, d'autant plus que moi même j'ai un mal fou à photographier ces beaux moments de vie.
L'acharnement a du bon parfois...
tant que tu ne te fais pas trop mal ;)
Tu peux aussi tenter de découvrir les oeuvres de Laurent Gaudé. Eldorado par exemple ou Le soleil des scorta ou La porte des enfers ou alors Ouragan...
euh, ils sont fantastiques ! Et sûr qu'il n'y aura pas d'acharnement. Les livres de Gaudé se lovent facilement dans nos coeurs.
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