Andrew deviendra un des plus grands batteurs de jazz, puisqu'il l'a décidé. Sous la coupe de Terence Fletcher, un chef d'orchestre intraitable et imbuvable, il souffre et se bat pour faire reconnaître un talent qu'il est sûr de posséder. Fletcher a des méthodes de tyran le fera cependant plier.
La surprise de fin d'année est là, dans ce film musical tendu et musculeux. C'est un combat entre un jeune homme qui pourrait être détestable et un homme qui, clairement, l'est ; le premier est confiant et égoïste, mais c'est le héros et le spectateur le comprend. Andrew part de tout en bas et a des rêves, quoi de plus beau ? ; de plus, s'il ne croit pas en lui, qui l'aidera à atteindre son but ? Isolé dans sa famille, isolé dans l'orchestre, on se prend de sympathie pour le jeune garçon. Et c'est bien, car ce n'est pas si facile de donner du coeur à un tel ego. Fletcher, lui, incarne l'ennemi. C'est simple, il est diabolique, violent, manipulateur.
Oubliez tous les personnages qui gravitent autour : la famille d'Andrew ne le soutient pas, le garçon jette sa petite copine, les autres membres de l'orchestre sont des compétiteurs, pas des amis ni même des collègues. Andrew et Fletcher sont isolés dans l'écran. Leur combat se passe en musique, dans des cuts nerveux et rythmés ; il est aussi physique et psychologique. Des claques à la menace du suicide, des doigts qui saignent à la dépression, le film est en permanence tendu. Et le final éclate, douloureux et brusque.
Je n'aurais pas cru qu'un film musical, surtout à propos de la batterie (a priori, quoi de moins mélodique ?) puisse contenir autant de violence et d'émotions. Une belle grosse surprise de fin d'année.
Pour la blague, je regarde en ce moment Mozart in the jungle, la dernière série d'Amazon, avec Gael García Bernal. Ce dernier est un chef d'orchestre qui prend la tête du New York Philarmonic. Ses méthodes ultra libérales détonnent dans un univers apparemment rigide mais qui cache pas mal de sexe et de drogue. Oubliez le rock'n'roll par contre, la série est conventionnelle et son héros insupportablement gentil, au contraire de Fletcher. Rien de révolutionnaire dans votre TV donc, mais je trouve rigolo de comparer ces deux traitements : d'un côté, le classique revu sauce hippie, de l'autre, du jazz sévère.
Oubliez tous les personnages qui gravitent autour : la famille d'Andrew ne le soutient pas, le garçon jette sa petite copine, les autres membres de l'orchestre sont des compétiteurs, pas des amis ni même des collègues. Andrew et Fletcher sont isolés dans l'écran. Leur combat se passe en musique, dans des cuts nerveux et rythmés ; il est aussi physique et psychologique. Des claques à la menace du suicide, des doigts qui saignent à la dépression, le film est en permanence tendu. Et le final éclate, douloureux et brusque.
Je n'aurais pas cru qu'un film musical, surtout à propos de la batterie (a priori, quoi de moins mélodique ?) puisse contenir autant de violence et d'émotions. Une belle grosse surprise de fin d'année.
Pour la blague, je regarde en ce moment Mozart in the jungle, la dernière série d'Amazon, avec Gael García Bernal. Ce dernier est un chef d'orchestre qui prend la tête du New York Philarmonic. Ses méthodes ultra libérales détonnent dans un univers apparemment rigide mais qui cache pas mal de sexe et de drogue. Oubliez le rock'n'roll par contre, la série est conventionnelle et son héros insupportablement gentil, au contraire de Fletcher. Rien de révolutionnaire dans votre TV donc, mais je trouve rigolo de comparer ces deux traitements : d'un côté, le classique revu sauce hippie, de l'autre, du jazz sévère.
Wiplash
de Damien Chazelle
avec : Miles Teller, J.K. Simmons, Paul Reiser,...
sortie le : 24 décembre 2014
Mozart in the jungle
avec : Gael García Bernal, Malcolm McDowell, Saffron Burrows,...
S01 complète en décembre 2014 sur Amazon.com
Mozart in the jungle
avec : Gael García Bernal, Malcolm McDowell, Saffron Burrows,...
S01 complète en décembre 2014 sur Amazon.com
No comments:
Post a Comment