Mars. Les éléments n'ont jamais cessé de se déchainer cet hiver, même si on a évité, de Bordeaux à Paris, la tempête. La Seine a cru et décru ; les berges restent boueuses et rendent mes commutes déprimants. Marre du froid, de la pluie et du vent. Chaque rayon de soleil semble annoncer le printemps, et la pluie revient. A l'occasion d'une éclaircie, la semaine dernière, j'ai à nouveau espéré pouvoir rouler sans être mouillée. A nouveau la météo a été défavorable. Départ pour Chartres dimanche, 110km de flotte discontinue, pas une seule pause par peur de ne pas pouvoir redémarrer.
Je propose aux amis de l'Echappée Belle une première difficile, contrairement à toutes les apparences, qui sont les suivantes : le parcours, toujours réussi, est fomenté par d'autres que nous à la boutique ; le départ n'est pas trop matinal ; l'arrivée à Chartres sans le peloton qui se presse dans le train et s'entasse, sera calme. Deux compères habituels répondent présents, et un fidèle de la boutique seulement. Les autres avaient regardé la météo.
A 14km de l'arrivée, on décide de couper 5km par la départementale. On ne profite pas assez des petites routes sous la pluie et on a ainsi une chance d'attraper de justesse un train de retour, et de ne pas avoir à attendre le suivant. Tremblotants de froid, dégoulinants sur les banquettes, on redoute les quelques kilomètres qui nous séparent d'une douche chaude depuis la gare Montparnasse. On rigole aussi. On dit que ce genre de difficultés nous endurcit.
Merci @L'Echappée Belle pour ce joli GenesisZero qui roule vite
Deux accidents parisiens ; la neige ; un West exploration lumineux et glacé ; du temps sur une machine, à la salle de sport, trop de pluie dehors ; un plateau cassé ; des courses dans la boue ; ces dernières semaines, les épreuves s'enchainent. Et m'endurcissent ? J'arrive à la fin de ma préparation pour le trail d'Auffargis et à deux semaines de l'échéance, je suis fatiguée, cette semaine, malade, sans doute grâce au #CC02ParisChartres durant lequel j'ai tremblé sur mon vélo de remplacement.
Les difficultés ne nous rendent pas toujours plus forts. Arrive le moment où elles nous abattent. Et on ne peut pas les combattre au mental. Regardez : j'arrive à m'enthousiasmer pour un ride, dès que je vois un rayon de soleil, et je veux croire jusqu'au bout que la météo ment, que je passerai entre les gouttes. Le physique ne suit plus, le corps perd ses capacités à résister, les jambes refusent de forcer. Ca suffit, l'hiver ! Je veux le retour du soleil, de mon énergie, de ma motivation et des sensations de liberté sur mon vélo.
J'ai lu deux chapitres de Sur le Giro 1949, dimanche après ma douche brûlante, et j'ai eu envie de rouler aussitôt (ou peut-être demain).
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