Tuesday, January 1, 2019

Bilan cycliste 2018

Au départ, on a froid, on a peur, mais on est enthousiaste face à ces 12 mois, pages blanches, routes vides à remplir. Cette année comme l'an dernier, je veux noircir les pages, rouler encore, toujours, et différemment.
J'ai appris à tracer ma route en 2018. Personne ne m'impose son choix et si je ne choisis pas la bonne voie, je prends mes responsabilités. Pas question d'être frustrée en étant abandonnée par de plus rapides. C'est ce qui se passe au départ de la #BTR2018. Quelques kilomètres ont été nécessaires pour rectifier le tir, une bifurcation et hop ! je rejoins quelques fous qui comme moi n'en font qu'à leur tête. Je deviens un électron libre et je prends les routes adjacentes. 


La route se partage avec onze #ClassicChallenges, un peloton de 300 étalé selon les rythmes de chacun, et réuni dans les trains bondés à l'arrivée. On a un appétit similaire pour déguster ces morceaux de routes secrètes, révélées juste pour nous, nous tous. Sur le Paris-Lisieux-Bayeux, je perds le groupe puis retrouve mes héros, de Paris à la mer et le long de la côte. Et on arrose ensemble 350km dans un bar encore ouvert tard, avant une nuit en gare. 


Rouler le jour, rouler la nuit, dormir à peine, se réveiller gelé et rouler encore ; les moments magiques se vivent dans les intempéries, quand on s'interroge sur l'utilité de nos douleurs imposées. Un seul instant : un lever de soleil, un café qui réchauffe, une portion de route plus jolie qu'une autre... répond à nos questions. Quand on me demande ce que j'ai vécu, j'ai déjà oublié mes interrogations. Je ne sais plus décrire ce moment fragile quand j'ai découvert que je touchais l'extraordinaire : la Normandicat a été une étape franchie vers les distances plus grandes.

Parfois je compte les heures et je décompte les kilomètres, je pèse chaque pause, pour arriver en temps et en heure ; parfois je m'oublie et je vais plus vite sans m'en rendre compte. On ne sait jamais de quoi on est capable et j'ai, jusque-là, été étonnée de toujours y arriver : grimper des montagnes en moins de temps qu'il n'en faut, se satisfaire d'une nuit dans une église, je peux le faire. Je ne savais pas, la TriRhéna me l'a appris.
J'ai pris mon indépendance avec les rênes laissées entre mes mains par L'Echappée Belle, et cette tâche me rappelle également que je ne roule pas que pour moi. Chaque ride mené avec la boutique est un coup de fouet sur l'échine qui me rappelle de rester humble. 2018 m'a enseigné l'indépendance, j'ai appris à décrocher, à me détacher dans le groupe, à écouter mon effort et m'observer, seule ; je crois que j'ai aussi oublié de me dépasser.

En 2019 je souhaite mettre de côté ma solitude chérie et apprendre dans les roues des autres. Il m'est nécessaire de brider mes instincts et de prêter une oreille plus attentive aux conseils. Je garde quelques épreuves pour n'en faire qu'à ma tête : la BTR2019, encore une fois, le Paris-Brest-Paris et un évènement de la Race Across France. Le reste de l'année vous sera consacré.

2 comments:

Alexandre said...

150 000 m de dénivelé en 2018, quelle aventure�� je me prosterne devant ta grandeur ��

Clipping Path Service said...

Nice post.Keep sharing. Thanks