J'inaugure une nouvelle rubrique! Je vais de moins en moins souvent au cinéma, car je déteste m'y sentir obligée... J'ai l'impression que je dois à tout prix avoir de la matière pour le blog - ouais, je sais, je m'y force toute seule, personne ne vient me supplier, mais quand même. Ce weekend, sans grande envie, j'ai enfourché mon vélo et j'hésitais encore en chemin à aller voir Après mai, ou Rengaine. Je me suis arrêtée après avoir roulé à peine dix minutes. Il faisait trop froid, et trop pluvieux. Au cinéma près de chez moi passait Le capital, de Costa Gavras. J'ai encore hésité. Et puis j'ai été au café. Je préfère finalement rester chez moi, quitte à continuer à niquer ma vie sociale, et voir un film que j'ai vraiment envie de regarder. Se jeter sur la nouveauté, être le premier, merde à tout ça. Les sessions canap', c'est ce que j'ai vu de chez moi, un thé à la main et avec des pauses si j'en avais envie. Des vieux films, des sorties relativement récentes mais totalement dépassées déjà sur la blogosphère, bref, plus aucun respect pour le lecteur, mais une pommade sur ma santé mentale. Et des liens imdb dans tous les sens pour que vous alliez chercher vous-mêmes les résumés des films, non mais!
A la sortie en salles de Young adult, j'avais eu peur de son côté vulgaire, à la Hangover, ou à la Bridesmaids, pour le côté féminin de l'humour pipi/caca/sexe/rots. En fait, le film est plus subtil que cela et superbement interprété par Charlize Theron qui n'en fait pas trois tonnes du tout. Des cheveux sales et un maquillage sur lequel elle a dormi suffisent à montrer sa dépression, pas besoin de rajouter des manières. Son personnage d'éternelle célibattante fière de l'être et qui se fait rattraper par les conventions - mariage, famille,... - ne conclut pas non plus sur un mièvre happy end. Young adult est parfait si vous avez envie d'un léger mais pas niais.
Changement de registre avec La pianiste, ce film de Michael Haneke célèbre pour sa bizarre perversité. Le film est conforme à sa réputation. Isabelle Huppert y est sulfureuse sous des airs de sainte nitouche bourgeoise et froide et l'audace des scènes de sexe, plus imaginées que montrées finalement, se disputent la palme du dégoût psychologique avec la relation étrange que la professeure de piano entretient avec sa mère, Annie Girardot parfaitement incongrue et donc à sa place dans ce film. J'ai plus de retenue envers Benoït Magimel, bouffé par les présences féminines à l'écran, et dont on ne sait pas si le personnage admet sa relation avec son professeur, en joue ou en souffre.
Young adult
de Jason Reitman
avec: Charlize Theron, Patrick Wilson, Patton Oswalt,...
sortie française: mars 2012
La pianiste
de Michael Haneke
avec: Isabelle Huppert, Benoît Magimel, Annie Girardot,...
sortie française: septembre 2001
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