Gary, sans vraiment de domicile, sans diplôme, accepte de travailler à bon prix dans une centrale nucléaire. D'autres jeunes un peu perdus sont comme lui engagés pour un travail où ils risquent leurs peaux, ruinent peu à peu leur santé, et tiennent aussi la vie des autres entre leurs mains. Accepté, intégré, Gary comme ses co-équipiers fait partie d'une famille où on se sert les coudes. L'argent ne sera touché qu'à la fin, alors tous vivent ensemble comme des saltimbanques en attendant. Gary tombe amoureux de Karole, fiancée à l'un des protecteurs du jeune homme.
Rébecca Zlotowski remet le couvert avec Léa Seydoux, déjà dirigée dans Belle épine. A l'époque, ce premier film ne m'avait pas plu: caricatural, égocentré. Dans Grand central, la réalisatrice s'éloigne de ses personnages et les observe. Elle a pris de la maturité, son actrice également. Pour ne pas rester focalisée sur le personnage de Léa Seydoux (un alter ego?), elle se concentre sur Gary, le héros du film. Un personnage masculin, forcément différent d'elle, permet à Rébecca Zlotowski de trouver ce qui manquait à Belle épine, une véritable intrigue, des interactions entre les personnages, une construction du scénario.
Ce dernier reste basique. Mais ses évidences ne me sont pas apparues tout de suite. On entre d'abord dans cette histoire, sans connaître les détails du passé des personnages. Ce n'est que lorsqu'on a attrapé les rouages que le parallèle entre le danger du nucléaire, et le danger de l'amour, apparaît fulgurant. L'attention est détournée de ce recours ultra basique au début du film. Ensuite, on ne voit plus que ces astuces un peu faciles. A force de se dire que Karole est le poison, et que la passion qui la lie à Gary est l'image miroir de l'attraction fatale du jeune homme dans la centrale, on finit malheureusement par oublier de se laisser porter.
Les deux acteurs principaux, et tous ceux qui les entourent, sont excellents. Ils tiennent clairement en haleine, et on peut laisser de côté les maladresses touchantes d'un scénario moins subtil, juste en les regardant. Rébecca Zlotowski a déjà fait un très grand pas depuis Belle épine. Grand central, avec ses défauts, est un film surprenant, émouvant.
Les deux acteurs principaux, et tous ceux qui les entourent, sont excellents. Ils tiennent clairement en haleine, et on peut laisser de côté les maladresses touchantes d'un scénario moins subtil, juste en les regardant. Rébecca Zlotowski a déjà fait un très grand pas depuis Belle épine. Grand central, avec ses défauts, est un film surprenant, émouvant.
Grand central
de Rébecca Zlotowski
avec: Tahar Rahim, Léa Seydoux, Denis Ménochet,...
sortie française: 28 août 2013
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