Vivant, pour un temps, dans un autre pays, je suis tout à fait ravie de me plier au coutumes locales, comme m'extasier devant de simples toasts (= pain grillé) à l'avocat (= avocat tranché posé sur le toast). Je prends le café tout à fait au sérieux (j'ai toujours pris le café au sérieux) et j'oublie un peu mon sens parisien du style. Il y a cependant des petites choses sur lesquelles je ne fais pas de concessions. (photos sans rapport avec le sujet)
- no hug
Pour dire bonjour, ou au revoir, on se fait une bise sur une joue puis on se prend dans les bras et on se tape dans le dos. C'est une coutume qui fait fi de notre intimité tout en se rapprochant de la pratique du rugby en mêlée. Si je n'essaie pas d'imposer la bise, française, sur les deux joues, aux gens, j'anticipe le hug avec un petit signe quasi papal de la main, une wave qui garde mon interlocuteur à distance. Quand je ne réussis pas à voir le hug venir de loin, je me fige simplement en attendant que ca se passe.
- le café pendant le repas
Si on déjeune dans un coffee shop, on n'est pas forcément servis tous en même temps; et personne n'attend personne pour entamer son plat. Le café vient aussi quand il est prêt, et, commandé en même temps que le repas, il arrive donc souvent avant ce dernier. J'ai déjà du mal à boire autre chose que de l'eau, éventuellement du vin ou de la bière si le repas s'y prête, pendant que je mange (pas de jus de fruits, encore moins de soda). Mon café doit venir terminer mon repas; je préfère conserver en bouche son arôme, plutôt que la saveur de l'oignon de ma salade... Alors le café, c'est après avoir mangé, merci.
- la propreté
Je ne parle pas d'hygiène corporelle (les Francais sont connus pour être de gros dégueulasses, légende urbaine depuis 1998), mais de celle de la maison. J'ai visité plusieurs endroits, avant de m'établir à Glebe; un ami français a fait le même chemin, le même constat: on entrepose n'importe quoi dans sa cour ou même dans la maison, on récupère des meubles dans la rue et on les pose dans sa chambre sans les nettoyer au préalable, on laisse les cafards se balader près des poubelles,... Quand j'ai voulu, à mon emménagement, passer le balai, mon co-locataire m'a regardée, destabilisé, et m'a demandé si je voulais une mop? Je lui ai dit que j'aimerais bien commencer par un coup de balai pour réunir les moutons de poussière que j'aurais aussi bien pu ramasser à la main, et il m'a dégoté le balai qu'on utilise pour dégager les feuilles, dehors. Une semaine plus tard, j'ai découvert un balai pour l'intérieur, planqué derrière le frigidaire...
Town Bike Pitstop, Chippendale, Sydney
- la propreté
Je ne parle pas d'hygiène corporelle (les Francais sont connus pour être de gros dégueulasses, légende urbaine depuis 1998), mais de celle de la maison. J'ai visité plusieurs endroits, avant de m'établir à Glebe; un ami français a fait le même chemin, le même constat: on entrepose n'importe quoi dans sa cour ou même dans la maison, on récupère des meubles dans la rue et on les pose dans sa chambre sans les nettoyer au préalable, on laisse les cafards se balader près des poubelles,... Quand j'ai voulu, à mon emménagement, passer le balai, mon co-locataire m'a regardée, destabilisé, et m'a demandé si je voulais une mop? Je lui ai dit que j'aimerais bien commencer par un coup de balai pour réunir les moutons de poussière que j'aurais aussi bien pu ramasser à la main, et il m'a dégoté le balai qu'on utilise pour dégager les feuilles, dehors. Une semaine plus tard, j'ai découvert un balai pour l'intérieur, planqué derrière le frigidaire...
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