Monday, December 13, 2010

Nowhere boy, de Sam Taylor-Wood

John Lennon a quinze ans et est encore loin d'être l'un des membres des célèbres Beatles. Il a grandit avec son oncle et sa tante et se révèle être un adolescent gentiment rebelle. Lorsque son oncle meurt, John se rapproche de sa mère, Julia, femme-enfant qui alterne des crises dépressives et une gaieté communicative et envahissante. Tout le contraire de sa sœur qui a élevé son fils, Mimi, stricte, sévère, dissimulant ses sentiments. John, danse cette période difficile qu'est l'adolescence, retrouve ses origines, est perturbé par sa sexualité naissante, et découvre en même temps Elvis et le rock'n'roll.



Finalement, si Les Beatles n'étaient pas nés de l'impulsion de John Lennon, le scénario du film aurait pu être celui d'un jeune homme assez banal, torturé par un passé qu'on lui dissimule, et toutes ces autres crises - sexuelle, identitaire, musicale - qu'un jeune garçon peut traverser. Je suis ressortie du cinéma avec l'impression étrange de ne pas avoir appris grand chose sur un groupe mythique, mais d'avoir simplement médiocrement apprécié une gentille bluette sur un garçon qui devient un homme, éternel sujet maintes fois traité, et pas au mieux par Sam Taylor-Wood.


John est donc un jeune garçon qui se prend de passion pour la guitare, crâne fièrement sur scène pour se taper des filles, et éventuellement deviendra connu, et se fera assassiner. Avant cela, il refuse de mettre ses lunettes sur son nez alors qu'il est bigleux au possible, juste pour tenir tête à sa tante qui l'a protégé depuis son enfance, et ira renouer avec sa mère dans la même optique. Sujet banal traité banalement par une réalisatrice dont c'est le premier film. Le fait que la réalisatrice, comme son titre l'indique, soit une femme, m'a fait m'exclamer "bien entendu..". Bien entendu, il fallait une femme pour véhiculer ces quelques clichés sur la crise d'identité d'un jeune homme recherchant les femmes de sa vie, sur les fragilités féminines et les besoins d'une femme de materner.


Au-delà de cela, le film est bien construit, agréable à l'œil et à l'oreille. Mais il se concentre donc sur un garçon et ses mères plutôt que sur le leader d'un groupe de musique qui marquera des générations, soyez-en prévenus.



Nowhere boy
de Sam Taylor-Wood
avec Aaron Johnson, Kristin Scott Thomas, Anne-Marie Duff,...
sortie française: 08 décembre 2010

2 comments:

Stéphanie said...

J'ai bien envie de le voir ce film !

Fanny B. said...

Va! Moi je ne connais pas grand chose à l'historique des Beatles, j'ai donc trouvé ça suffisamment divertissant - quoique pas inoubliable du tout.