Un deuxième post axé sur les bouquins! Oui, déjà, car comme j'ai toujours une dizaine de lectures en cours, je termine en permanence des livres et j'en ouvre autant. Je ne vous donnerai pas le montant de ma facture Amazon du mois dernier, il y a des filles qui auraient pu s'acheter deux paires de chaussures à ce prix-là. Au programme aujourd'hui, de la BD, de la photographie culinario-déco, de la lecture pour enfant et encore un livre numérique offert par StoryLab.
éd. Delcourt
On commence par mon gros coup de cœur. J'avais envie de lire du Guy Delisle depuis longtemps, mais l'engouement autour d'un bouquin me fait peur. Plutôt que de me jeter sur Chroniques de Jérusalem, j'ai donc été en Birmanie avec lui. Guy Delisle est un ancien animateur reconverti en auteur de bande dessinée. Il suit sa femme envoyée par Médecins Sans Frontières en Birmanie, officiellement nommée Myanmar sur place, et passe quatorze mois à dessiner, se balader et s'occuper de son fils, Louis. Son livre est en fait composé de petits chapitres, chacun portant sur un des aspects de la vie dans la junte birmane, tout en restant fidèle à la chronologie de sa vie. De temps en temps, des cases plus petites et sans paroles ponctuent ces observations de voyages dans les lieux touristiques du pays.
L'écriture de Guy Delisle est à la fois extrêmement personnelle et distante de sa vie intime. On n'aura pas droit aux premiers cacas de Louis, ni aux discussions d'un mari et de sa femme. Les réflexions de Guy Delisle portent plutôt sur des détails d'un véritable quotidien d'expatrié, et sont ancrées dans les évènements d'actualité, ce qui fait de l'ouvrage un superbe document instructif et aussi sensible, car toujours vu à travers le prisme du regard d'un homme engagé. Le trait est simple, carré, efficace. Je suis conquise, et j'ai hâte de lire les autres livres de Delisle, en commençant notamment par ses réflexions sur la Corée du Nord où il était alors animateur.
Qui où quoi, de Martine Perrin
éd. Milan
Vous l'avez compris, j'aime bien les jolies images, et je bosse dans l'animation... Je suis donc entourée d'illustrateurs, mais pour trouver un joli bouquin pour une gamine qui fête ses 12 mois, il n'y avait plus personne pour me conseiller. Pour cet âge-là, on trouve surtout du gros livre en mousse, ou alors des dessins aux traits énormes accompagnés d'un texte de type "ouaf ouaf, fait le chien". J'ai déniché un adorable livre découpé, où une petite fille sera ravie de passer les mains pour s'en faire un bracelet, tout en se mettant dans les yeux un joli graphisme coloré sans être niais. Les formes d'une maison, d'un bateau, d'une pelle sont découpés, et les fonds ultra précis changent donc quand on tourne une page. C'est simplissime, basique, mais ultra joli, j'ai failli le garder pour moi.
Edible Selby, de Todd Selby
éd. Abrams
Ce gros bouquin est de nouveau un plaisir des yeux, qui appelle aussi l'estomac à la rescousse. Todd Selby est déjà connu sur la toile pour ses incursions photographiques dans les intérieurs de figurants du monde de la mode, pour la plupart, mais pas que. Cette fois, il s'attaque aux cuisines de restaurants pas forcément étoilés, mais certainement novateurs, et menées par des chefs enthousiastes. A Paris, il rencontre Inaki Aizpitarte au Chateaubriand, mais il va aussi au Mexique, en Californie, dans le Queens, à Majorque,.. Ses portraits de chefs s'intéressent aussi à des détails, de la mise en place de la cuisine au travail minutieux à la main pour construire un plat... Il laisse aussi la parole à ses modèles, par le dessin généralement, et agrémente lui-même ses photographies de textes manuscrits.
C'est parfois difficile à lire - en fait, les chefs écrivent de manière aussi illisible que les médecins -, mais les univers colorés, et l'humour de ces nouveaux rois de la gastronomie sont appétissants et leurs passionnants parcours mènent à de jolies revendications sur un mode de vie sain et proche de la nature. C'est parfaitement hypocrite, puisque ces restaurants développent leurs idées dans les grandes villes du monde, mais cela correspond à mon propre idéal, de trouver une carotte sauvage dans le pot d'échappement d'une voiture.
L'amour chien, d'Aymeric Patricot
éd. StoryLab
Ce petit ebook se dévore ultra rapidement... Et ce n'est pas plus mal, au vu de la banalité des évènements qui s'y déroulent. Une jolie jeune femme, un vieux mari moche, l'amour quand même, bourgeois, et un manque affectif peut-être de la jeune femme compensé, non pas par l'achat de chaussures, mais de chiens, toujours plus délicats, petits, chers. L'écriture est basique, pas bien compliquée, presque même trop dépouillée de sensations. Je n'ai donc absolument pas accroché à ce personnage si peu caractérisé et dont on ne sait rien des émotions. Les faits, on les devine à l'avance, sauf le twist final qui clôt brutalement le mini-roman. Cette fin est drôle, car surprenante, mais après coup, assez facile. Quand j'étais une romancière de 9 ans, moi aussi j'avais cette manière d'envoyer mes personnages au paradis et en enfer histoire de pouvoir mettre le mot fin. J'ai été déçue par cette petite lecture sans caractère.
C'est parfois difficile à lire - en fait, les chefs écrivent de manière aussi illisible que les médecins -, mais les univers colorés, et l'humour de ces nouveaux rois de la gastronomie sont appétissants et leurs passionnants parcours mènent à de jolies revendications sur un mode de vie sain et proche de la nature. C'est parfaitement hypocrite, puisque ces restaurants développent leurs idées dans les grandes villes du monde, mais cela correspond à mon propre idéal, de trouver une carotte sauvage dans le pot d'échappement d'une voiture.
L'amour chien, d'Aymeric Patricot
éd. StoryLab
Ce petit ebook se dévore ultra rapidement... Et ce n'est pas plus mal, au vu de la banalité des évènements qui s'y déroulent. Une jolie jeune femme, un vieux mari moche, l'amour quand même, bourgeois, et un manque affectif peut-être de la jeune femme compensé, non pas par l'achat de chaussures, mais de chiens, toujours plus délicats, petits, chers. L'écriture est basique, pas bien compliquée, presque même trop dépouillée de sensations. Je n'ai donc absolument pas accroché à ce personnage si peu caractérisé et dont on ne sait rien des émotions. Les faits, on les devine à l'avance, sauf le twist final qui clôt brutalement le mini-roman. Cette fin est drôle, car surprenante, mais après coup, assez facile. Quand j'étais une romancière de 9 ans, moi aussi j'avais cette manière d'envoyer mes personnages au paradis et en enfer histoire de pouvoir mettre le mot fin. J'ai été déçue par cette petite lecture sans caractère.
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