Ces derniers temps, j'ai re-fréquenté un peu les expositions parisiennes, inspirée par leurs thèmes, et en attendant les photographies de Depardon au Grand Palais. Recommandations en vrac.
Masculin/Masculin, au musée d'Orsay
La représentation masculine associe les hommes aux hommes, apparemment. L'exposition d'Orsay m'a semblé incomplète; trop orientée, elle occulte volontairement toutes les représentations féminines. Vous allez me dire, au vu de son intitulé, j'aurais pu m'en douter... bah non. Aucun artiste n'a jamais mis en valeur le corps de l'homme, en le comparant à celui de la femme? Si ce n'est pas le cas, alors il y a un créneau à prendre. Comme on ne voit pas de femmes à Masculin/Masculin, l'homme perd de sa splendeur: il est fin, mou, langoureux, porte les cheveux longs, se féminise. Tout cela manquait de poils, de virilité et d'un brin de machisme.
Kanak, au Quai Branly
On connait peu, en France, cette terre d'Outre-mer. Loin de tout et vivant sur elle-même, la Nouvelle Calédonie dissimule sa culture. L'exposition met en valeur son art, fait de bois. Dommage que les textes obscurcissent plus qu'ils n'expliquent. Heureusement pour moi (désolée pour vous), j'ai parcouru l'exposition avec une amis qui a vécu quatre années là-bas. La visite ainsi guidée est merveilleusement instructive.
Théâtre du monde, à la Maison Rouge
Deux collections privées nourrissent cette exposition. Chaque thème réunit dans la même pièce des oeuvres antiques, d'art premier ou contemporain; des vidéos, des tableaux, des tapas, des sculptures, des sarcophages... L'exposition est parfaitement hétéroclite. Comme toujours à la Maison Rouge, la scénographie surprenante plonge le visiteur au coeur des oeuvres. Certaines salles sont quasiment plongées dans le noir, on aiguille notre regard avec les lumières, et le parcours devient même inquiétant à l'espace du sous-sol.
Que m'apporte cette avalanche d'art? Honnêtement, j'ai bien souvent l'impression d'avoir la tête vide, de ne rien comprendre. Si on me montre un tableau classique, je n'ai pas le bagage suffisant pour admirer la technique, ou le contexte géo-politique de l'oeuvre; face à des choses contemporaines parfois abstraites, je ne me sens pas toujours impliquée. Peu importe, ces ressentis, même vagues, laissent des traces. On assimile par petites touches un peu de folie créatrice.
au musée d'Orsay
jusqu'au 2 janvier 2014
au Quai Branly
jusqu'au 26 janvier 2014
à la Maison Rouge
jusqu'au 12 janvier 2014
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