Acteur insupportable, Jean ne trouve plus un seul réalisateur qui accepte de le faire tourner. Charmeur lourdaud dans la vraie vie, il est adoré par sa conseillère au Pôle Emploi qui lui dégotte un rôle un peu particulier. Il part donc à Megève pour aider à la reconstitution de trois meurtres, dont le dernier manqué. Il jouera le rôle de chacune des trois victimes, trois frères qui contrôlent politiquement et financièrement la riche station de ski. Sur place, il en fait comme d'habitude un peu trop, et remet en question toute l'enquête policière.
Entre comédie et thriller, Je fais le mort prend clairement partie: ce sera celui de l'humour. Il ne faut donc pas chercher le vrai suspense, ou tenter de découvrir un coupable. La pénombre sert surtout à planquer une bonne blague. Autant vous prévenir que dans un village déserté, hors saison, alors que la nuit tombe tôt sur la montagne, l'obscurité est très présente.
Souvent, le film français, pas très sûr de lui, raconte à voix haute ce qu'il montre. Notre culture littéraire prend le dessus. Je fais le mort parle, mais c'est parce que l'image, l'histoire même, compte peu. On s'en tient au principal: l'intrigue est simple, les vilains sont richissimes donc très méchants, et les gentils se disputent mais finissent par s'aimer bien. Voilà, comme ça, tout le monde comprend et peut suivre. Moi j'aime, parce que du coup, on s'en donne à cœur joie pour discutailler avec verve.
Je récompense rarement les dialoguistes (oui, je distribue mes petites Palmes personnelles de temps en temps, on me remercie avec de beaux discours). Je fais le mort est excellemment bien écrit, drôle quand il le faut, pas aussi lourdement que le personnage de François Damiens, qu'on adore détester. L'acteur dose à merveille le côté narcissique de ce comédien (son personnage hein, ça peut prêter à confusion) trop sûr de son talent, et son charme pas vraiment subtil, mais touchant. Le film équilibre de la même manière les bons mots, les situations absurdes et tirées par les cheveux au service du bon mot.
Evidemment, pour raconter des blagues, il faut des acteurs qui prennent leurs rôles au sérieux. François Damiens, Géraldine Nakache sont très très forts pour cela, et leur couple incongru... ma foi, reste incongru dans le film aussi. Bon, on dirait qu'on ne fait que se marrer pendant le film. C'est vrai, mais pas que. Je me plains déjà d'avoir mal aux jambes pendant certaines séances, j'aurais mal aux zygomatiques que ça me dérangerait aussi (jamais contente). Le secret pour faire rire, c'est qu'il faut aussi laisser se reposer le spectateur, jouer sur les temps de pause. Jean-Paul Salomé manipule le spectateur et le laisse ressortir la tête légère (et les abdos en béton).
Souvent, le film français, pas très sûr de lui, raconte à voix haute ce qu'il montre. Notre culture littéraire prend le dessus. Je fais le mort parle, mais c'est parce que l'image, l'histoire même, compte peu. On s'en tient au principal: l'intrigue est simple, les vilains sont richissimes donc très méchants, et les gentils se disputent mais finissent par s'aimer bien. Voilà, comme ça, tout le monde comprend et peut suivre. Moi j'aime, parce que du coup, on s'en donne à cœur joie pour discutailler avec verve.
Je récompense rarement les dialoguistes (oui, je distribue mes petites Palmes personnelles de temps en temps, on me remercie avec de beaux discours). Je fais le mort est excellemment bien écrit, drôle quand il le faut, pas aussi lourdement que le personnage de François Damiens, qu'on adore détester. L'acteur dose à merveille le côté narcissique de ce comédien (son personnage hein, ça peut prêter à confusion) trop sûr de son talent, et son charme pas vraiment subtil, mais touchant. Le film équilibre de la même manière les bons mots, les situations absurdes et tirées par les cheveux au service du bon mot.
Evidemment, pour raconter des blagues, il faut des acteurs qui prennent leurs rôles au sérieux. François Damiens, Géraldine Nakache sont très très forts pour cela, et leur couple incongru... ma foi, reste incongru dans le film aussi. Bon, on dirait qu'on ne fait que se marrer pendant le film. C'est vrai, mais pas que. Je me plains déjà d'avoir mal aux jambes pendant certaines séances, j'aurais mal aux zygomatiques que ça me dérangerait aussi (jamais contente). Le secret pour faire rire, c'est qu'il faut aussi laisser se reposer le spectateur, jouer sur les temps de pause. Jean-Paul Salomé manipule le spectateur et le laisse ressortir la tête légère (et les abdos en béton).
Je fais le mort
de Jean-Paul Salomé
avec: François Damiens, Géraldine Nakache, Lucien Jean-Baptiste,...
sortie française: 11 décembre 2013
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