Le peuple grone, la Révolution monte, la royauté s'effondre. Les rumeurs de la rue ne parviennent cependant que par des moyens détournés à Versailles. La reine Marie-Antoinete tente de conserver un visage serein. Sa jeune liseuse, fascinée par sa beauté, reste auprès d'elle et hante les couloirs du château juste avant la fuite royale.
Il y a d'autres éléments meilleurs à prendre dans le film. Le décor est celui d'un Versailles caché, resserré sur lui-même et dans ses chuchotements. Les personnages qui s'y cachent ont des vies misérables, planquées sous leurs costumes d'apparat. Acrochés à la moindre faveur, développant les rumeurs, avide des regards, ils se développent dans l'obscurité avant de parvenir, pour quelques secondes seulement, à la lumière. On met les mêmes atours que la veille, on se poudre pour dissimuler la crasse ou la vieillesse.
Les déambulations fiévreuses de la liseuse sont injustifiées, mais permettent une intrusion dans une ambiance qui n'est pas celle qu'on a l'habitude de rêver à Versailles. Loin du faste, du trop joli, du pouvoir, on découvre des visages éclairés à la bougie dans de sombres couloirs...
Les adieux à la reine
de Benoit Jacquot
avec: Léa Seydoux, Diane Kruger, Virginie Ledoyen,...
sortie française: 21 mars 2012
disponible en vod sur Univers-Ciné
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