A la sortie de prison de son mari, Emilie, pourtant heureuse de son retour, souffre aussi de ce nouvelle départ incertain. Après une tentative de suicide, elle consulte un nouveau psychiatre, le docteur Jon Banks. Il lui prescrit un nouveau médicament, qui a des effets positifs sur son moral, malgré des crises de somnambulisme. Un matin, le corps du mari d'Emilie est retrouvé poignardé, et Emilie, qui dormait, ne se souvient de rien. La prescription de son psychiatre met Jon Banks en cause.
Intelligent, le scénario d'Effets secondaires mise tout sur son côté retors. De bout en bout, les victimes se changent en tortionnaires malins, pour redevenir des victimes... Et il ne tiendra qu'au spectateur de décider quel parti prendre. Cela demande un véritable investissement du spectateur dans l'histoire, qu'il suit et détaille pour tenter, inconsciemment, d'anticiper le prochain mouvement d'un personnage prêt à changer de visage.
Cette demande d'implication intense du spectateur risque aussi de le laisser sur le carreau. Même sans être sorti un instant du film, arrivé au bout, on s'interroge... est-ce qu'on a vraiment tout compris, ou est-ce cet intelligent scénario ne s'est pas joué de nous, en sautant un peu rapidement d'un pied sur l'autre à un moment donné? Mais ça fait toujours plaisir, finalement, d'avoir été baladé, car ça veut aussi dire que le film nous a réellement emporté.
Il manquerait peut-être d'âme, car à force d'analyser, les sentiments sont un peu oubliés. J'imagine qu'on ne peut pas tout avoir...
Effets secondaires
de Steven Soderbergh
avec: Rooney Mara, Jude Law, Catherine Zeta-Jones,...
sortie française: 03 avril 2013
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