Sam Flynn a écouté enfant les histoires de son père, Kevin Flynn, à propos de la grille, ce monde virtuel qui a propulsé sa firme de nouvelles technologies au sommet. Du jour au lendemain, alors que Sam n'avait que douze ans, Kevin disparait. Sam grandit sans son père, sans aucun indice sur sa disparition. Et alors que d'autres prennent les rênes de l'entreprise Flynn, et décident de fermer de plus en plus ses programmes au public, Alan, ancien partenaire de Kevin, tend les clés de l'ancienne salle d'arcade de son père à Sam, qui a alors 27 ans. Sam, en la parcourant, découvre le bureau de Kevin, et se retrouve lui aussi propulsé sur la grille, contraint par les programmes à se plier à la règle des jeux. Sur la grille, Clu, le double virtuel de Kevin, a pris la tête d'un monde dominé par les programmes, et ne partage plus la grille avec ceux qui les créent.
A l'époque (1982), Tron, film qui a pour univers les ordinateurs, la technologie, est lui-même du dernier cri, et le premier qui montre de scènes retravaillées, voire entièrement conçues sur ordinateur. En 2011, Tron, l'héritage, n'a plus la même force novatrice, le relief commençant à se répandre sérieusement, et les effets spéciaux courant un peu dans les salles. Cependant, on pouvait s'attendre à une prise de risques graphiques dans le monde de Tron, sur la fameuse grille. Si les effets sont réussis, spectaculaires etc etc, Tron, l'héritage ne tente malheureusement rien en matière de décors. Tron réussissait le pari de créer un univers à part, visuellement fort, à partir de quelques lignes, et des lumières très basiques. Tron, l'héritage met toute sa force dans des univers presque trop travaillés par rapport à l'original.
J'aurais aimé découvrir un décor dépouillé, comme dans le film original, où les lignes auraient suffit à esquisser un plateau de jeu, où la gravité terrestre, les repères humains, n'auraient pas eu leur place. Le monde de Tron, l'héritage, est une image presque inversée du monde réel dans lequel est né Sam Flynn, avec une ville monumentale et ses gratte-ciels sombres, où la terre, au-delà de la grille, ressemble à des canyons de suie noire, où la mer déclare être en bas et les nuages en haut. Pire encore que le décor, les programmes ont aussi des besoins humains, celui de se nourrir d'un appétissant cochon de lait façon Astérix et Obélix, celui de boire des cocktails colorés - ce qui ferait à coup sûr sauter leurs circuits -, de dormir dans un lit moelleux, de se divertir en allant au stade ou en dragouillant en boîte de nuit. Les femmes sont sculptureusement belles et maquillées, les hommes font jouer leurs muscles sous des combinaisons de cuir. La perte de repère n'est pas totale et encore moins informatique, dans l'univers de Tron.
Vous allez me dire, certes, mais le scénario? Le scénario est la chose que je mets généralement au premier plan, me désintéressant souvent de la technique pour valoriser une bonne histoire. A quoi vous attendre, cependant, d'un film de la firme Walt Disney qui utilise un vieux succès des années 80, joue sur la fibre geek, et sur la présence au générique des Daft Punk - qui font d'ailleurs une apparition rigolote, lourdaude, mais rigolote, dans le film? Le scénario, donc, est bien ficelé, et sans surprise. Le rythme résulte du travail d'excellents scénaristes et de producteurs qui connaissent leur audience. On ne s'y ennuie pas, les rebondissements sont rondement menés, l'aventure se mêle d'un peu d'amour, et la piété filiale donne une jolie morale à toute cette histoire. Les puristes trouveront à redire au pourquoi du comment les atomes, les incohérences technologiques, etc. Tron, l'héritage, ne leur est pas destiné, voulant simplement toucher le maximum de public, de tout âge, geek ou pas.
Une bonne dose d'effets spéciaux, musique tonitruante - oui les Daft Punk, merci, on a compris que vous étiez là! -, mais un total manque d'originalité? Tron, l'héritage, manque de users qui auraient eu le cran de ne pas copier des programmes pré-existants, en y ajoutant juste la petite touche Disney qui n'en font pas un total copié/collé.
A l'époque (1982), Tron, film qui a pour univers les ordinateurs, la technologie, est lui-même du dernier cri, et le premier qui montre de scènes retravaillées, voire entièrement conçues sur ordinateur. En 2011, Tron, l'héritage, n'a plus la même force novatrice, le relief commençant à se répandre sérieusement, et les effets spéciaux courant un peu dans les salles. Cependant, on pouvait s'attendre à une prise de risques graphiques dans le monde de Tron, sur la fameuse grille. Si les effets sont réussis, spectaculaires etc etc, Tron, l'héritage ne tente malheureusement rien en matière de décors. Tron réussissait le pari de créer un univers à part, visuellement fort, à partir de quelques lignes, et des lumières très basiques. Tron, l'héritage met toute sa force dans des univers presque trop travaillés par rapport à l'original.
J'aurais aimé découvrir un décor dépouillé, comme dans le film original, où les lignes auraient suffit à esquisser un plateau de jeu, où la gravité terrestre, les repères humains, n'auraient pas eu leur place. Le monde de Tron, l'héritage, est une image presque inversée du monde réel dans lequel est né Sam Flynn, avec une ville monumentale et ses gratte-ciels sombres, où la terre, au-delà de la grille, ressemble à des canyons de suie noire, où la mer déclare être en bas et les nuages en haut. Pire encore que le décor, les programmes ont aussi des besoins humains, celui de se nourrir d'un appétissant cochon de lait façon Astérix et Obélix, celui de boire des cocktails colorés - ce qui ferait à coup sûr sauter leurs circuits -, de dormir dans un lit moelleux, de se divertir en allant au stade ou en dragouillant en boîte de nuit. Les femmes sont sculptureusement belles et maquillées, les hommes font jouer leurs muscles sous des combinaisons de cuir. La perte de repère n'est pas totale et encore moins informatique, dans l'univers de Tron.
Vous allez me dire, certes, mais le scénario? Le scénario est la chose que je mets généralement au premier plan, me désintéressant souvent de la technique pour valoriser une bonne histoire. A quoi vous attendre, cependant, d'un film de la firme Walt Disney qui utilise un vieux succès des années 80, joue sur la fibre geek, et sur la présence au générique des Daft Punk - qui font d'ailleurs une apparition rigolote, lourdaude, mais rigolote, dans le film? Le scénario, donc, est bien ficelé, et sans surprise. Le rythme résulte du travail d'excellents scénaristes et de producteurs qui connaissent leur audience. On ne s'y ennuie pas, les rebondissements sont rondement menés, l'aventure se mêle d'un peu d'amour, et la piété filiale donne une jolie morale à toute cette histoire. Les puristes trouveront à redire au pourquoi du comment les atomes, les incohérences technologiques, etc. Tron, l'héritage, ne leur est pas destiné, voulant simplement toucher le maximum de public, de tout âge, geek ou pas.
Une bonne dose d'effets spéciaux, musique tonitruante - oui les Daft Punk, merci, on a compris que vous étiez là! -, mais un total manque d'originalité? Tron, l'héritage, manque de users qui auraient eu le cran de ne pas copier des programmes pré-existants, en y ajoutant juste la petite touche Disney qui n'en font pas un total copié/collé.
Tron, l'héritage
de Joseph Kosinsky
avec Jeff Bridges, Garrett Hedlund, Olivia Wilde,...
sortie française: 09 février 2011
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