Thursday, February 3, 2011

I wish I knew, histoires de Shangai, de Jian Zhang Ke

Dix-huit acteurs de la vie chinoise témoignent de leur expérience, racontent leurs souvenirs et dressent un portrait de la Chine d'hier, tout en étant eux-mêmes des représentants de la Chine d'aujourd'hui... Cet étrange documentaire dont la forme n'a pas d'égal est un film de commande de la Chine à Jian Zhang Ke pour l'Exposition Universelle de 2010. Jian Zhang Ke a dépassé la demande, et plutôt qu'un court-métrage, a été suffisamment inspiré pour un long. D'abord refusé, le film a été projeté dans un autre pavillon que le pavillon chinois, dans une version remontée qui est celle que l'on découvre dans les salles.

Jian Zhang Ke balance entre fiction et documentaire, et son film ne peut être rangé dans aucune des catégories. Il est certain que le réalisateur a trouvé une forme originale, poétique, pour raconter son pays et écouter ses habitants. Il leur donne la parole, sans leur poser la moindre question, et les laisse parler de leurs souvenirs, de ceux de leurs parents, de leurs grands-parents. Avec leurs mots, on remonte dans le temps. Leurs histoires sont inégales, certaines passionnantes, d'autres touchantes. Des larmes et des rires les accompagnent. Avant toute chose, Jian Zhang Ke réussit à faire passer la caméra pour une oreille attentive, et quel que soit leurs mots, l'image les capte goulument.  


La forme est donc originale, mais dans le fond, à part la douceur des paroles, je ne retiens pas grand chose. Les petits vieux qui parlent évoquent des noms et des époques, une Histoire qui me sont trop lointaines et pas vraiment expliquées. Certes, ça donne envie d'y fouiller plus profondément, mais tout reste trop vague. Le fil rouge tendu entre les témoignages, c'est la balade, les déambulations plutôt, d'une jeune fille dans un Shanghai qui semble en ruine, dominée par un ciel blanc et par de l'eau qui déferle de toutes parts. Où va-t-elle, que nous dit-elle? Elle est jolie, un peu triste, et l'incarnation de souvenirs soulevés à mesure de ses pas. Transparente cependant, elle ne nous révèle pas vraiment l'âme de la ville, ni celle de la Chine.


Ce documentaire informel donne des bribes d'information, et témoigne d'une certaine atmosphère. Je doute qu'il emballe les avides de la Chine d'aujourd'hui, mais il plaira aux flâneurs.


I wish I knew, histoires de Shangai
de Jian Zhang Ke
avec Dan-qing Chen, Rebecca Pan, Tao Zhao,...
sortie française: 19 janvier 2011

1 comment:

Leslie said...

Ca a l'air super intéressant! Je ne connaissais pas du tout, merci pour la découverte!

Bisous !!

Ps : je participe à un concours Cosmopolitan, un vote par personne et par jour : http://www.cosmopolitan.fr/sap/blog-2011/entrant/1399997

Merci pour ton coup de pouce! Bisous !!