Des gens du voyage stagnant dans leurs caravanes, se disputent le droit de voler les BM des autres, s'échangent des armes et des mots vains. Fred, gros voleur, dans ce chaos, voit un ange qui lui apporte un chien. Alors il se dit qu'il ferait bien de changer de vie, mais comment rapporter de l'argent à sa famille alors? Documentaire, fiction, La BM du seigneur dresse un portrait de Yéniches.
On ne m'y reprendra plus, à écouter les conseils de Télérama... Je pensais qu'il n'y avait pas grand chose au cinéma, que ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un petit film, sans prétention, sans gros budget, une bonne surprise. Alors zou, me voilà embarquée pour ce monde bien loin de l'idée que donne Tony Gatlif de ce monde de truands libres.
Ici, les chaires se gonflent au McDo, la pauvreté de la culture est grossièrement affichée, et les Yéniches se vautrent dans des traditions familiales débiles. Certes, tout cela existe, le spectateur ne peut pas fermer les yeux dessus. Mais la vérité n'a pas forcément sa place au cinéma, ou alors il faut l'agrémenter d'une histoire. Celle de Fred et de sa prise de conscience ne suffit pas, malgré une rigolote mise en scène sur l'apparition d'un ange, et de l'intervention du chien divin au regard doux. Au-delà de ces deux ou trois plans, le film sue la médiocrité de ses personnages.
J'attache une certaine importance à la langue française, malmenée ici par des bouches mal informée qui ressassent les mêmes mots avec l'accent de la campagne. Chacun s'appelle "mon fils", "mon père", "ma couille" selon les liens de parenté et les degrés d'amitié. Les mots se pressent et s'entrechoquent, portrait-vérité d'une certaine France bien ennuyeuse.
Mon esprit certainement parisien-bourgeois a du mal à s'adapter, et je me suffis de voir l'inculture des masses au journal télévisé du soir. Cette information ne fait définitivement pas un bon film.
La BM du seigneur
de Jean-Charles Hue
avec Frédéric Dorkel,...
sortie française: 26 février 2011
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