Lynn, Ben et Elliot retrouvent leur famille dans le Maryland car le plus âgé des fils de Lynn, Dylan, demi-frère de Ben et d'Elliot, se marie.
Le père de Lynn enchaîne les attaques cardiaques; sa mère reste digne et
fière; ses sœurs font circuler les ragots. Les enfants de Lynn attisent
effectivement les rumeurs: Elliot, à 17 ans, est accro aux drogues
médicamenteuses de son grand-père et balade son cynisme et sa noirceur;
Ben a des problèmes de santé et de poids qui jouent sur ses relations
sociales, et il tente de compenser au travers du moniteur d'une caméra; Alice brille par son absence et laisse planer la rumeur de ses
dépressions. Lynn tente, tant bien que mal, de faire comprendre les
problèmes qu'ont chacun et d'anticiper les retrouvailles d'Alice avec
son père, Paul, recasé depuis des années avec une femme plus jeune. Dans
la petite bourgade campagnarde, et dans cette grande maison, tous sont
réunis et s'étripent en prévision d'un heureux évènement.
Le premier film de Sam Levinson brille par son écriture. Un tel nombre de personnages peut être difficile à gérer. Le scénario équilibre la part que prend chacun à l'histoire, se concentrant sur le personnage de Lynn tout en faisant vivre suffisamment tous les autres. Le réalisateur, à l'évidence, gère avec merveille cette galerie en dirigeant ses acteurs au minimum et les laissant interpréter à leur aise des personnages qui, bien définis, sont intégrés et collent à la peau de chacun. D'Ellen Barkin, qui interprète Lynn, actrice à la carrière longue et intelligente, jusqu'à Ezra Miller, révélé dans We need to talk about Kevin, sorti l'an dernier, les interprètes du film semblent tous s'être mis au service d'un jeune réalisateur enthousiaste et doué. Il faut dire que chacun des personnages possède une réelle personnalité, qu'il ait l'air banal et bestial des campagnards de la petite ville du Maryland, ou la culture de la grande ville de New York, dont viennent Lynn, Ben et Elliot.
Il est complexe de chacun les définir. Lynn, centrale dans le scénario, possède cette touche de grâce et de fragilité qui la donnent à plaindre; et l'on en vient à haïr sa mère qui ne la soutient pas, ses sœurs qui rient grassement de ses craintes, son ex-mari qui la battait. Dans le même temps, on la déteste à aimer autant ces gens dont elle n'est liée que par le sang et on souhaite la secouer de son apitoiement sur elle-même et cette auto-torture qu'elle s'inflige à aller les voir et tenter de se faire entendre. Egocentrique et mère dévouée, sensible et à bout de nerfs, elle résume la dualité de chacun. Tous les personnages ont ce mélange de positif et de négatif qui les rend impossibles à adorer ou à haïr.
Portrait de famille, Another happy day donne autant à voir sur les relations de sang qu'il s'exprime sur la société en général, en rires et en larmes, avec énormément d'émotion, surtout.
Le premier film de Sam Levinson brille par son écriture. Un tel nombre de personnages peut être difficile à gérer. Le scénario équilibre la part que prend chacun à l'histoire, se concentrant sur le personnage de Lynn tout en faisant vivre suffisamment tous les autres. Le réalisateur, à l'évidence, gère avec merveille cette galerie en dirigeant ses acteurs au minimum et les laissant interpréter à leur aise des personnages qui, bien définis, sont intégrés et collent à la peau de chacun. D'Ellen Barkin, qui interprète Lynn, actrice à la carrière longue et intelligente, jusqu'à Ezra Miller, révélé dans We need to talk about Kevin, sorti l'an dernier, les interprètes du film semblent tous s'être mis au service d'un jeune réalisateur enthousiaste et doué. Il faut dire que chacun des personnages possède une réelle personnalité, qu'il ait l'air banal et bestial des campagnards de la petite ville du Maryland, ou la culture de la grande ville de New York, dont viennent Lynn, Ben et Elliot.
Il est complexe de chacun les définir. Lynn, centrale dans le scénario, possède cette touche de grâce et de fragilité qui la donnent à plaindre; et l'on en vient à haïr sa mère qui ne la soutient pas, ses sœurs qui rient grassement de ses craintes, son ex-mari qui la battait. Dans le même temps, on la déteste à aimer autant ces gens dont elle n'est liée que par le sang et on souhaite la secouer de son apitoiement sur elle-même et cette auto-torture qu'elle s'inflige à aller les voir et tenter de se faire entendre. Egocentrique et mère dévouée, sensible et à bout de nerfs, elle résume la dualité de chacun. Tous les personnages ont ce mélange de positif et de négatif qui les rend impossibles à adorer ou à haïr.
Portrait de famille, Another happy day donne autant à voir sur les relations de sang qu'il s'exprime sur la société en général, en rires et en larmes, avec énormément d'émotion, surtout.
Another happy day
de Sam Levinson
avec: Ellen Barkin, Ezra Miller, Demi Moore,...
sortie française: 1er février 2012
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