Un petit garçon a été enlevé et toutes les forces de la police sont à la poursuite de son kidnappeur, qui s'avère être son père. Alton dévoile peu à peu des pouvoirs, une différence qui lui a valu d'être adulé par toute une communauté regroupée au sein du Ranch, au sein duquel le prêcheur déchiffre les messages de l'enfant.
Jeff Nichols montre, avec ce quatrième long-métrage, une certaine assiduité à traiter des thèmes de l'enfance plongée au fond d'une Amérique rurale et contemporaine. Michael Shannon l'inspire à nouveau, et un climat de tendresse et d'hostilité imprègne encore ses images. Si un motif se dessine toujours, les films de Jeff Nichols ne se répètent pas et le réalisateur semble toujours explorer un peu plus loin, un peu différent, sans perdre sa patte unique.
Et c'est une patte qui définitivement m'enchante ; Jeff Nichols dissimule, sous la catégorisation de son film en science-fiction, une histoire qui, comme ses autres films, distord la réalité. Le monde de l'enfance de Mud, aux plein pouvoirs sur l'île où un mystérieux héros se cachait ; la menace irréelle planante au-dessus des têtes dans Take shelter ; et cette fois-ci, carrément des pouvoirs de super-héros, qui font d'Alton un prophète ; l'incursion de la science-fiction, le réalisateur s'en sert comme d'une allégorie. Le fond terre-à-terre de son film, le thème de la famille, la ruralité de son décor, sont adoucis par sa forme poétique.
Alton m'a fait penser à un genre moderne de Petit Prince Saint-Exupérien tombé là au hasard. Jeff Nichols n'explique pas, ne va pas décortiquer le comment du pourquoi. Il s'attache à la relation intense du présent de son film, qui unit un fils et son père de manière presque inhumaine : il faut des pouvoirs surhumains effectivement pour fuir une secte et le FBI à leurs trousses en restant attachés comme Alton et son père le sont. La mère de l'enfant, interprétée par Kirsten Dunst, formidable, est la seule à comprendre à la fois ce lien et ce qui va le détruire.
Jeff Nichols continue sur sa lancée avec ce quatrième long-métrage. Peu prolifique, le réalisateur compense son absence entre deux films par la qualité et la sensibilité de ses images et de ses scénarios.
Et c'est une patte qui définitivement m'enchante ; Jeff Nichols dissimule, sous la catégorisation de son film en science-fiction, une histoire qui, comme ses autres films, distord la réalité. Le monde de l'enfance de Mud, aux plein pouvoirs sur l'île où un mystérieux héros se cachait ; la menace irréelle planante au-dessus des têtes dans Take shelter ; et cette fois-ci, carrément des pouvoirs de super-héros, qui font d'Alton un prophète ; l'incursion de la science-fiction, le réalisateur s'en sert comme d'une allégorie. Le fond terre-à-terre de son film, le thème de la famille, la ruralité de son décor, sont adoucis par sa forme poétique.
Alton m'a fait penser à un genre moderne de Petit Prince Saint-Exupérien tombé là au hasard. Jeff Nichols n'explique pas, ne va pas décortiquer le comment du pourquoi. Il s'attache à la relation intense du présent de son film, qui unit un fils et son père de manière presque inhumaine : il faut des pouvoirs surhumains effectivement pour fuir une secte et le FBI à leurs trousses en restant attachés comme Alton et son père le sont. La mère de l'enfant, interprétée par Kirsten Dunst, formidable, est la seule à comprendre à la fois ce lien et ce qui va le détruire.
Jeff Nichols continue sur sa lancée avec ce quatrième long-métrage. Peu prolifique, le réalisateur compense son absence entre deux films par la qualité et la sensibilité de ses images et de ses scénarios.
Midnight special
de Jeff Nichols
avec : Michael Shannon,
Jaeden Lieberher,
Joel Edgerton,...
sortie le : 16 mars 2016
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