Je suis une fille qui aime bien profiter des clichés sexistes. Comme toutes les femmes, devrais-je dire... Lorsque les choses sont tournées à notre avantage, on les accepte; lorsqu'elles sont dégradantes pour nous, on les refuse. Enfin, je ne tiens pas à discourir sur la condition féminine, je souhaitais simplement justifier le fait que j'achète des magazines. Elle, Glamour, Biba, et bien d'autres, c'est simple, tout y passe. J'ai même déclaré un budget maximal chaque mois pour toute cette paperasse, que je me déteste d'emmagasiner. Une vraie drogue. Mais je n'y peux rien, paraît que c'est dans nos gènes, à nous, les femmes. Il n'empêche que si je les aime et m'en repais, ils contiennent aussi des choses qui m'horripilent, ces magazines - je veux dire, outre le fait d'être addictifs, chers, et de tuer des arbres.
On dit "lire" un magazine. Pourtant, le plus souvent, m'intéressant à la mode, je m'attache aux photos plutôt qu'aux textes. Comme toutes, comme vous sans doute, je m'inspire des tenues, je note des détails, des accessoires susceptibles de coller à mon propre style. Alors, lorsqu'un photographe tient à montrer le mannequin, le support, plutôt que de mettre en valeur le vêtement, je m'indigne un peu. Certes, la fille est très jolie, la lumière très belle, la photo sympa. Mais à quoi bon nous indiquer en légende "robe Chloé en soie, 199€" alors qu'on ne distingue qu'une bretelle? Pourquoi nous préciser "bas Le Bourget, 23€" alors que la jambe se cache pudiquement sous un jupon? Pourquoi nous détailler le moindre détail d'une tenue dont, dans le contre-jour artistique, on ne devine même pas la teinte? Pourtant, si ces précisions sont là, c'est bien que le vêtement a inspiré le styliste! Pourquoi alors les cacher?
La manière dont la mise en page peut saccager une belle série mode m'assassine du même coup. Pour vous donner un exemple des plus précis, ouvrez donc la série lingerie du Glamour du mois dernier (décembre 2008). Je raffole de la lingerie, de ces détails minitieux. Malheureusement, la plus jolie culotte, le soutien-gorge le plus affriolant étaient pour la plupart, planqués dans la coupure entre les deux pages du magazine. Je ne souhaite pas revenir et m'étendre sur la manière dont nous, les femmes, nous sommes exposées comme du bétail, mais, pour le coup, on voyait plus de chair nue que de jolis bouts de dentelle. Me voilà obligée de massacrer mon magazine à coups de marteau pour l'aplatir et récupérer des bouts d'images perdus dans la pliure.
C'est pourquoi, entre autres, je me désintoxique de plus en plus de ces magazines de papier, pour découvrir des magazines en ligne. Dans la catégorie des gratuits blogosphériques, j'ai nommé WOW. Dans le magazine haut de gamme, je deviens accro à Dirrty Glam ou Prim. J'aime aussi à me plonger dans les archives de Jalouse.. De plus en plus de magazines publient également leur version en ligne, comme Very Elle. Et puis il y a les blogs, tout simplement, qui nous tiennent au courant de la tendance. Garantis sans pliure, économiques, écologiques, et nous permettant enfin de profiter pleinement du travail du styliste, et aussi du photographe..
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