Rachel, c'est la sœur, celle de Kym, le personnage principal. En voilà déjà une surprenante idée, celle de mettre en avant dans le titre du film un personnage secondaire. Pour Kym, Rachel n'est pas exactement un personnage secondaire. Alors qu'elle a une permission de sortie de cure de désintoxication en l'honneur du mariage de sa sœur, cette ancienne junkie qui n'a pas mis son passé tout à fait derrière elle, retourne dans la maison familiale où elle se sent laissée pour compte. La maison est en effet en effervescence, le mariage a lieu le lendemain. Kym a du mal à supporter ce bonheur, ce monde qui tourne autour de Rachel, alors qu'elle-même a tant besoin d'attention, de support, et de compréhension. La tension négative qu'elle apporte crée une atmosphère électrique entre elle et sa sœur, entre ses parents, séparés, et sur toute la réception.
On ne me fera jamais croire qu'une caméra à l'épaule est la manière correcte de filmer une oeuvre. La dernière chose que je désire voir, lorsque je vais au cinéma, est cette image hideuse sans lumière et tremblotante que chacun peut s'offrir sur ses films de vacances. Lorsqu'en plus, ce point de vue absurde se plante au milieu d'une réception de mariage, l'écoeurement vient encore plus facilement, au milieu des bousculades et des gros plans sur les rires et les larmes. Cependant, la justesse des sentiments a réussi, une fois n'est pas coutume, à me faire oublier ma répugnance.
Kym, merveilleuse Anne Hathaway à mille lieux du Diable s'habille en Prada et autres princesses qu'elle a pu incarner, ne cesse de mettre sur la table le sujet que tous évitent, la mort de son petit frère Ethan. Elle met en évidence également la peur commune des deux sœurs d'être la mal-aimée de la famille. Sont donc mêlés aux moments de joie, de la préparation d'un mariage, d'heureux événements, de ce monde éclectique et coloré qui se mélange, les disputes, les secrets, les non-dits et les rancœurs.
Le réalisateur dose avec justesse ce cocktail explosif, sans tomber dans la caricature, dévoilant juste ce qu'il faut du passé de cette famille décomposée depuis la mort d'Ethan. Kym est au centre de ces souvenirs amers, elle et ce que tous nomment sa "maladie", son addiction aux drogues depuis l'adolescence. Ce n'est cependant pas un film sur la dépendance; ou alors sur celle qu'on peut entretenir avec sa famille, ces liens du sang qui peuvent être aussi forts que Kym revienne à chaque fois vers son père, sa mère, et sa sœur, que chaque fois sans doute le drame éclate, et qu'elle reparte toujours, pour revenir et être à nouveau accueillie à bras ouverts. Kym et Rachel, dans ce schéma, forment le duo le plus touchant, montrant toute la haine qui peut exister entre deux sœurs, la jalousie, et l'amour plus fort encore.
Kym, merveilleuse Anne Hathaway à mille lieux du Diable s'habille en Prada et autres princesses qu'elle a pu incarner, ne cesse de mettre sur la table le sujet que tous évitent, la mort de son petit frère Ethan. Elle met en évidence également la peur commune des deux sœurs d'être la mal-aimée de la famille. Sont donc mêlés aux moments de joie, de la préparation d'un mariage, d'heureux événements, de ce monde éclectique et coloré qui se mélange, les disputes, les secrets, les non-dits et les rancœurs.
Le réalisateur dose avec justesse ce cocktail explosif, sans tomber dans la caricature, dévoilant juste ce qu'il faut du passé de cette famille décomposée depuis la mort d'Ethan. Kym est au centre de ces souvenirs amers, elle et ce que tous nomment sa "maladie", son addiction aux drogues depuis l'adolescence. Ce n'est cependant pas un film sur la dépendance; ou alors sur celle qu'on peut entretenir avec sa famille, ces liens du sang qui peuvent être aussi forts que Kym revienne à chaque fois vers son père, sa mère, et sa sœur, que chaque fois sans doute le drame éclate, et qu'elle reparte toujours, pour revenir et être à nouveau accueillie à bras ouverts. Kym et Rachel, dans ce schéma, forment le duo le plus touchant, montrant toute la haine qui peut exister entre deux sœurs, la jalousie, et l'amour plus fort encore.
Rachel se marie
de Jonathan Demme
avec Anne Hathaway, Rosemarie SeWitt, Bill Irwin,...
sortie française: 15 avril 2009
de Jonathan Demme
avec Anne Hathaway, Rosemarie SeWitt, Bill Irwin,...
sortie française: 15 avril 2009
2 comments:
J'ai regardé ce film en revenant de voyage... dans un avion. J'avais envie de me détendre et j' ai choisi ça, pensant( vu le titre) tomber sur une comédie romantique légère... quelle ne fut pas ma surprise ! Une surprise agréable tout de même car ce film m' a étonnée par sa profondeur et sa justesse. Anne Hattaway est effectivement surprenante et je trouve qu'elle évite les clichés avec talent... Peut être un poil trop larmoyant à certains moments mais rien de bien méchant... bref un bon moment .
Il est vrai que lorsqu'on s'attend à une comédie romantique... on est d'autant plus agréablement surpris!
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