Michael Berg se remémore cette période de sa vie où, à 16 ans à peine, il découvre le sexe et vit une brève histoire d'amour avec une femme bien plus âgée que lui, poinçonneuse dans le bus. Chaque soir, il lui lit à voix haute un nouveau roman qu'il étudie en cours. Son amante disparait, du jour au lendemain, et il n'entre plus jamais en contact avec elle jusqu'au jour où, fortuitement, il la revoit. C'est son procès qui se joue, le sien et celui d'autres femmes, toutes gardiennes du camp de concentration à Auschwitz pendant la 2nde guerre mondiale, et qui ont mené la fameuse marche de la mort . Il découvre une autre facette de celle qui a tant marqué ces jeunes années, celui d'une femme qu'on hésite à qualifier de cruelle ou de stupide, alors qu'elle avoue avoir décidé de la mort de milliers de Juifs.
Le film se déroule en trois actes, initiés par le regard de celui que Michael est devenu, âgé, et toujours seul, sur son passé. La première, qui le montre à l'aube de ses seize ans, dure le temps d'un été, le temps de son amour avec Hanna. Son éveil sexuel est à la fois intense, et progressif, dominé par une fascination mutuelle entre un jeune étudiant qui délaisse la chair fraîche de ses compagnes de classe, et une femme dont les formes affirmées le troublent; l'expérience de douceur et de tendresse de cette femme se satisfait des rires et des pleurs que lui procurent les lectures à voix haute de son jeune amant. L'histoire de ces amoureux, malgré qu'elle soit baignée de délicatesse, et de lumières veloutés rendant Kate Winslet envoutante, est probablement trop longue et aurait mérité, pour le temps de l'été qu'elle dure, un traitement plus succinct.
Après ce qu'il semble être une bonne heure de film, l'adolescent se change en jeune homme étudiant le droit. C'est à ce moment qu'il redécouvre Hanna, peu vieillie, encore belle, sur le banc des accusées. Et alors qu'il l'a connue intimement, il découvre, avec le spectateur, les suites de leur séparation brutale, et les actes, impardonnables. C'est sans aucun doute la partie la plus poignante, celle où le spectateur, qui a vu la douceur d'Hanna, apprend que sa simplicité l'a poussée à la bestialité. Les juges, comme le public de l'audience, ne savent que décider face à un dossier qui paraît simple et accuser Hanna de toutes parts, et qui est aussi dans le même temps atténué et aggravé par ses déclarations. Les autres gardiennes accusées, profitent de l'honnêteté plate d'Hanna, ajoutent dans l'horreur et la chargent de tous les maux. Hanna, simple chair qui en demandait qu'à être comblée, prompte à être bouleversée de sentiments inspirés par les lectures de Michael, se transforme sous nos yeux en rustre lourdaude, bête exécutrice d'un contrat qu'elle a signé pour gagner sa vie, en détruisant des milliers d'autres. Le désarroi dans lequel plonge alors Michael en ajoute dans cette chute vertigineuse.
La fin du procès est évidemment sans appel, mais la fin du film quant à elle traîne à nouveau en longueur, n'en terminant pas de conclure tous ses chapitres. La prison à vie pour Hanna se fait ressentir dans la vie de Michael, privé de sentimentalité pour toujours.
The reader garde cependant la force incroyable de l'injustice, que n'arrivent pas à démonter un début et une fin trop mollassonnes.
Le film se déroule en trois actes, initiés par le regard de celui que Michael est devenu, âgé, et toujours seul, sur son passé. La première, qui le montre à l'aube de ses seize ans, dure le temps d'un été, le temps de son amour avec Hanna. Son éveil sexuel est à la fois intense, et progressif, dominé par une fascination mutuelle entre un jeune étudiant qui délaisse la chair fraîche de ses compagnes de classe, et une femme dont les formes affirmées le troublent; l'expérience de douceur et de tendresse de cette femme se satisfait des rires et des pleurs que lui procurent les lectures à voix haute de son jeune amant. L'histoire de ces amoureux, malgré qu'elle soit baignée de délicatesse, et de lumières veloutés rendant Kate Winslet envoutante, est probablement trop longue et aurait mérité, pour le temps de l'été qu'elle dure, un traitement plus succinct.
Après ce qu'il semble être une bonne heure de film, l'adolescent se change en jeune homme étudiant le droit. C'est à ce moment qu'il redécouvre Hanna, peu vieillie, encore belle, sur le banc des accusées. Et alors qu'il l'a connue intimement, il découvre, avec le spectateur, les suites de leur séparation brutale, et les actes, impardonnables. C'est sans aucun doute la partie la plus poignante, celle où le spectateur, qui a vu la douceur d'Hanna, apprend que sa simplicité l'a poussée à la bestialité. Les juges, comme le public de l'audience, ne savent que décider face à un dossier qui paraît simple et accuser Hanna de toutes parts, et qui est aussi dans le même temps atténué et aggravé par ses déclarations. Les autres gardiennes accusées, profitent de l'honnêteté plate d'Hanna, ajoutent dans l'horreur et la chargent de tous les maux. Hanna, simple chair qui en demandait qu'à être comblée, prompte à être bouleversée de sentiments inspirés par les lectures de Michael, se transforme sous nos yeux en rustre lourdaude, bête exécutrice d'un contrat qu'elle a signé pour gagner sa vie, en détruisant des milliers d'autres. Le désarroi dans lequel plonge alors Michael en ajoute dans cette chute vertigineuse.
La fin du procès est évidemment sans appel, mais la fin du film quant à elle traîne à nouveau en longueur, n'en terminant pas de conclure tous ses chapitres. La prison à vie pour Hanna se fait ressentir dans la vie de Michael, privé de sentimentalité pour toujours.
The reader garde cependant la force incroyable de l'injustice, que n'arrivent pas à démonter un début et une fin trop mollassonnes.
The reader
de Stephen Daldry
avec Kate Winslet, Ralph Fiennes, David Kross,...
sortie française: 15 juillet 2008
de Stephen Daldry
avec Kate Winslet, Ralph Fiennes, David Kross,...
sortie française: 15 juillet 2008
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