Tuesday, July 15, 2014

#2014 #Sydney #26 - On my way back

Je rentre bientôt à Paris… Plus tôt que prévu, alors bilan anticipé. 
 
Opera House from Sydney Harbour Bridge, Sydney

Ce que j’ai hâte de retrouver
- le pain à table. Pourtant je ne suis pas une grosse mangeuse de pain, mais quand on m’apporte un plat ici, je trouve pingre de ne pas avoir un croûton avec. Par contre, je suis contente de quitter les toasts, cette manie de passer le pain au toasteur est amusante mais inutile.
- le (bon) vin sans vider son porte-monnaie. Et les gens qui savent l’apprécier avec.
- et le fromage alors? Non, en fait, ça, ça va. Je me suis accordé des petites gourmandises assez chères de temps en temps et ça m'a suffit. Le comté est cependant un classique pas assez considéré ici.
- l’été. Ce n’est que pour quelques jours. Mais je suis contente de rentrer en juillet pour profiter de Paris et des vrais Parisiens du mois d’août.

 Surry Hills, Sydney

- mon vélo chéri que je n’ai pas besoin de conduire avec un casque, sous peine de $67 d’amende et de cris outrés d’automobilistes qui préfèrent me hurler dessus en risquant de m’écraser plutôt que de tenir leur volant. Il semblerait aussi qu’il y a une règle de non-tourne à droite pour les cyclistes. Dans quel monde ne tourne-t-on jamais à droite?
- un home sweet home rien qu'à moi. Je le savais avant de partir, je ne suis pas faite pour la colocation. 
- le ciné 3 fois par semaine. Et une carte illimité pour le prix d'une seule place ici. Avec une sélection variée et pas seulement les blockbusters dans des gros complexes.
- un peu d'emportement, de grands gestes et des sourcils qui froncent. J'en ai ma claque du positivisme, je veux de la franchise même si elle est blessante, sur le coup. Je veux aussi des gens qui s'énervent, pour des vraies raisons ou des broutilles, mais qu'on s'exprime.
- ma vie d'adulte, avec un vrai job où je suis considérée pour mon expérience passée, des horaires pourris et des nuits blanches.

 
flou artistique @212BLU, Newtown, Sydney
  
Ce que je suis triste de laisser derrière
- une piscine quasi vide, en plein air, de 50 m de long.
- et cette promenade le long de la mer à deux pas de la maison où il fait bon courir.
- les conversations sur le pouce avec n’importe qui n’importe quand, en entrant dans un magasin, en faisant la queue pour un pork roll le midi.
- les soirées joyeuses qui terminent à 00h. Je suis vieille, je sais. Quand minuit sonne, je ne repars pas forcément pour 3h  de plus. J’ai des responsabilités et le dimanche, j’ai de la lessive à faire. Si la soirée se termine ‘tôt’, on se souhaite bonne nuit et on rentre chez soi. A Paris, il faut passer par 30 minutes de quasi engueulades, accompagnées de mépris parce que je suis vraiment out.
- les cafés où il fait bon chiller 3 heures après avoir dégusté un espresso en 3 minutes. Et surtout mes deux cafés préférés, Sly et Wedge, où je suis accueillie comme une habituée après seulement quelques passages. Bon, c’etait plutôt à moi d’accueillir les gens comme des copains chez Sly, ce qui a posé quelques problèmes avec ma mémoire de poisson rouge. Désolée d’avoir mis quatre mois à retenir ton prénom, ‘regular latte with one’, et le même temps à savoir que tu ne buvais que des 'large caps', Josh.


 
Home sweet home of possum, Glebe, Sydney

- la maison. J’adore mon appartement mais une maison, 3 étages, un jardin, c’est quand même bien. Par contre, les cafards qui vivent aussi dans cet espace privé, ils ne vont pas me manquer! L'opossum non plus.
- les cris disgracieux des oiseaux
- les odeurs de citronnelle 
- ma vie d'ado, avec des jobs faciles à quitter, pour lesquels je n'ai pas à consacrer toute mon énergie (parce que je les aime trop). 

Jaune et bleu @Kitchen by Mike, Rosebery, Sydney

Ce dont je me suis passée pendant 7 mois les doigts dans le nez
- le shopping. Je suis très loin d'être une folle de shopping et pourtant, j'y ai un budget consacré tous les mois à Paris. Ici, dans un souci de conserver mes déjà petites valises légères, je n'ai rien acheté du tout, à part une paire de sneakers parce que les miennes ont rendu l'âme (tout comme une paire de Repetto). En contrepartie, je n'ai pas été un modèle d'élégance, mais j'ai eu un style (style 'deux tshirts et trois jeans'. So French).

 @Sly, Surry Hills, Sydney

Dans toutes ces catégories, j'aurais pu ajouter "les copains", évidemment. Ceux que je suis heureuse de retrouver, ceux que je suis triste de quitter, ceux qui ne m'ont même pas trop manqué parce que Skype existe, qui m'ont envoyé des nouvelles, des baisers, des pensées. Ca passe vite, 7 mois.

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