Max erre toujours dans un monde desséché, à court d'eau et de carburant. Il se fait capturer par les War Boys d'Immortan Joe, qui domine la Citadelle : dans cet Eden, il tient la foule, ses fanatiques et ses dégénérés avec l'eau qu'il puise du sol. Max est embarqué par un War Boy, Nux, à la poursuite de Furiosa, partie dans une tentative désespérée de fuite avec les femmes d'Immortan Joe.
Nul besoin d'avoir vu les trois premiers films de la saga Mad Max, dont le dernier opus est sorti en 1985, pour connaître l'univers post-apocalyptique de George Miller et saisir celui de Fury road. Pour la petite histoire #3615MaVie, j'ai découvert Mad Max... à la sortie du trailer de Fury road. Il y a seulement quelques semaines donc. J'ai commencé par regarder le premier film datant de 1979 et ai trouvé ça un peu chiant. Puis j'ai eu l'historique de la saga, de sa sortie confidentielle, en Australie, de l'énorme engouement qui n'a eu lieu qu'après le deuxième film en 1981 (je vous laisse lire tout ça sur Wikipédia). Du coup, j'ai visionné The war warrior, ai adoré. J'ai néanmoins zappé le troisième opus, dont on peut apparemment se passer. Tout cela pour arriver à 2015, et Fury road. Au Max Linder (merci John Plissken de m'avoir soufflé que le film y passait) pour une projo de qualité, et sans relief parce que c'est accessoire.
Mad Max est un film d'action et de science-fiction ; le film est aussi culte pour une génération et cette relecture de la saga (selon les termes mêmes du réalisateur, qui ne parle pas de suite ni de reboot), trente ans après, est donc un challenge. Du côté de l'action, on en prend plein les yeux. Le désert, qu'il soit de sable, de rocs, de glace ou de boue, est un terrain privilégié pour faire des images magnifiques, et la longue course-poursuite est émaillées de frictions explosives entre véhicules fantastiques. George Miller a conservé la même esthétique steampunk que dans The war warrior, et l'univers est cohérent, avec ses voitures du passé réadaptées pour la survie, comme les hommes, dans un monde aride. Ce monde a rendu les hommes fous ; Immortan Joe et ses fils forment des générations qui dégénèrent. Le décor de Mad Max aurait pu servir pour Dune, Immortan Joe aurait fait une bonne version du baron Harkonnen... entouré de ses armées de fanatiques, zombies blafards, et de femmes puissantes.
Encore une fois, plus encore que l'image, c'est l'histoire qui a réussi à me toucher. Les relations des uns aux autres sont fortes, qu'elles s'appuient sur le passé envahissant de certains (Max et ses fantômes, la seule touche négative du film avec cette intro en voix off ; mais aussi l'asservissement des femmes d'Immortan Joe, de ses War Boys kamikazes ; le souvenir d'une vie plus douce, pour Furiosa) ou qu'elles se fondent dans l'instant (des amours qui naissent, des ventres fécondés). Et la quête ultime de chacun, pour un monde meilleur, même si elle se passe dans la violence, se base sur des sentiments extrêmement recommandables.
Mad Max satisfera tout le monde, les puristes de la saga, ceux qui attendaient son retour, les nouveaux venus, comme moi, les accros du grand spectacle, les cœurs tendres qui verront la portée écologiste et féministe du film... Sur tous les plans, une réussite.
Mad Max : Fury road
de George Miller
avec : Tom Hardy, Charlize Theron, Zoë Kravitz,...
sortie le : 14 mai 2015
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