Dans les années 60, le rock'n'roll est LA sensation musicale en Angleterre. Un Britannique sur deux en écoute, la radio cachée sous l'oreiller. En effet, le gouvernement fait tout pour interdire cette musique contestataire qui prône l'usage des drogues et le plaisir du sexe. Des radios diffusent malgré la censure, depuis des bateaux postés en Mer du Nord, contournant ainsi la loi. C'est le cas de Radio Rock, dont la base est un vieux navire tout rouillé habité par huit DJs et leur commandant en chef, Quentin, un dandy fan de rock. C'est dans ce contexte que Carl débarque, jeune étudiant viré de son collège et envoyé par sa mère auprès de son parrain afin de le remettre dans le droit chemin. Le droit chemin, sur un bateau pirate, ce n'est pas exactement celui qui est suivi. L'innocence du jeune Carl se fissure et il réussit à s'intégrer, comprendre et aimer à la fois la musique et ses passionnés. Cependant, le gouvernement et un de ses ministres, assisté d'un farouche anti-rock nommé Twatt (Troudball en français), mettent tout en œuvre pour inventer de nouvelles règles et mettre les bateaux pirate hors-la-loi.
Si ce dernier point n'est exploité que de façon caricaturale (jamais le gouvernement ne menace réellement les radios pirates, et ses représentants, extra-conservateurs, ne sont que des marionnettes prétexte à la caricature de la bourgeoisie), l'esprit contestataire et interdit du rock'n'roll est bien là. Des images des auditeurs, public extrêmement large et varié, du gamin de 8 ans au jeune adulte engagé, en passant par les familles entières, les groupes de jeunes filles plutôt BCBG, quelques anciens ou des jeunes découvrant la drogue, ponctuent de leur enthousiasme, de leurs cris de joie, de leurs sauts et de leurs danses, la diffusion non-interrompue de Radio Rock. Leurs réactions, joyeuses ou déçues à l'annonce des mesures prises par le gouvernement, l'excitation de tous lors des prises de parole et des sélections pointues des DJs, vénérés à l'époque, sont les plus représentatives d'une époque avide de nouveautés, fatiguée des vieilles traditions. Auprès de ces amoureux du rock, Twatt et son patron font figure de ridicules traditionalistes, vivant à mille lieux de leur époque qu'ils sont censés représenter et gouverner.
Sur le bateau, l'ambiance n'est pas la même. Carl essaie d'oublier qu'il est puceau, le Comte s'oppose à son principal concurrent dans une bataille de sons et d'auditeurs, chacun se démarque à sa manière décalée et novatrice, sur les ondes et parmi leur petite communauté masculine. Carl évolue, se trouve un style parmi tous ces dandys qui revendiquent leur mode, et, accessoirement aussi, se demande si sa mère, dévergondée ayant fait les 400 coups dans sa jeunesse, ne l'a pas envoyé sur le bateau dans un autre but que de redresser le si-peu délinquant qu'il était sur la terre ferme. Peut-être même pour qu'il apprenne à connaître son père, qui pourrait se trouver être un certain nombre des DJs présents sur le bateau. Mais sa quête est secondaire, car c'est toute une famille que Carl trouve, et tout un univers qu'il découvre.
Richard Curtis était plutôt un habitué des comédies romantiques; il a écrit Coup de foudre à Notting Hill, Bridget Jones, Love Actually,... Le scénario de Good morning England n'aborde pas le même sujet d'amours poétiques mais possède la même légèreté. Cette fois-ci, il se prête bien plus à l'humour extravagant anglais; Richard Curtis en profite et place ses personnages dans les situations les plus comiques. Chacun, avec son caractère bien trempé, ose la phrase qui choque, autant qu'il ose clamer sur les ondes le fameux "F... word" ou passer une musique déjantée. Quant à la bande-son, elle fait intervenir les classiques des années 60, dans un rythme heureux et énergique. Good morning England est un concentré de bonheur pour tous les amoureux du rock.
Sur le bateau, l'ambiance n'est pas la même. Carl essaie d'oublier qu'il est puceau, le Comte s'oppose à son principal concurrent dans une bataille de sons et d'auditeurs, chacun se démarque à sa manière décalée et novatrice, sur les ondes et parmi leur petite communauté masculine. Carl évolue, se trouve un style parmi tous ces dandys qui revendiquent leur mode, et, accessoirement aussi, se demande si sa mère, dévergondée ayant fait les 400 coups dans sa jeunesse, ne l'a pas envoyé sur le bateau dans un autre but que de redresser le si-peu délinquant qu'il était sur la terre ferme. Peut-être même pour qu'il apprenne à connaître son père, qui pourrait se trouver être un certain nombre des DJs présents sur le bateau. Mais sa quête est secondaire, car c'est toute une famille que Carl trouve, et tout un univers qu'il découvre.
Richard Curtis était plutôt un habitué des comédies romantiques; il a écrit Coup de foudre à Notting Hill, Bridget Jones, Love Actually,... Le scénario de Good morning England n'aborde pas le même sujet d'amours poétiques mais possède la même légèreté. Cette fois-ci, il se prête bien plus à l'humour extravagant anglais; Richard Curtis en profite et place ses personnages dans les situations les plus comiques. Chacun, avec son caractère bien trempé, ose la phrase qui choque, autant qu'il ose clamer sur les ondes le fameux "F... word" ou passer une musique déjantée. Quant à la bande-son, elle fait intervenir les classiques des années 60, dans un rythme heureux et énergique. Good morning England est un concentré de bonheur pour tous les amoureux du rock.
Good morning England
de Richard Curtis
avec Philipp Seymour Hoffman, Rhys Ifans, Bill Nighy,...
sortie française: 06 mai 2009
de Richard Curtis
avec Philipp Seymour Hoffman, Rhys Ifans, Bill Nighy,...
sortie française: 06 mai 2009
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