Voyage de retour, et un boeing 767 dans lequel on sert un repas très
mauvais. Le casse-croûte du matin d'Amsterdam à Paris, c'est un sandwich
au "fromage", et par fromage je veux dire "beurre et raisins" (WTF?!)
accompagné d'un "sandwich" cette fois, au poulet, que je n'ai pas mangé,
étant végétarienne, mais dont je tiens à préciser la composition: deux
tranches de pain froides entourant des rondelles rougeaudes, qui ne me
paraissaient pas correspondre à une définition honnête de "poulet", même
en hollandais. Considérations culinaires de côté, j'ai été sur-classée
en "éco-confort", c'est-à-dire que j'ai eu plus de place pour mes
jambes, le coccyx douloureux tout de même au bout de 4 heures, et 3
films imposés dont je n'étais séparée que par 6 crânes, et dont les
multiples écrans suspendus me renvoyaient des couleurs toutes
différentes. Le service était donc nettement moins bon qu'à l'aller,
comme si à la douleur de la rentrée, une compagnie aérienne que je ne
citerai pas, grinçait de rire à la vue de ma déconfiture.
On a commencé la séance par un film de 2011 manqué au cinéma, et je
ne m'en mords pas les doigts: Le stratège, de Bennett Miller. Brad Pitt y
interprète Billy Beane, ancien espoir du baseball, reconverti sans
avoir percé en manager d'une petite équipe minable et dont le gouffre
financier ne fait que s'accentuer. Billy est évidemment rongé par ses
souvenirs et ses regrets de joueur. Seul contre tous, il tentera de
monter une équipe qui donne sa chance à de jeunes espoirs déjà presque
brisés, qui auraient terminé aussi pitoyablement que lui s'il n'avait
pas été les chercher. Même sur un écran de type mauvais - et même sur
deux écrans de type mauvais, et très mauvais, dont les couleurs
différaient totalement -, l'image du film a la saleté du "vrai" et d'un
contexte économique au rabais. Lorsque le décor est banlieusard, et les
personnages sont sous l'eau, la photographie d'un film a souvent cette
tendance immonde à verdir, affadir, et à éclairer blafard. Le stratège
cumule ces tares et un scénario cousu de fil blanc, un personnage
principal qui tient sur des bases d'un regret vécu dans l'enfance et
l'adolescence et dont il n'est pas débarrassé une fois adulte. Brad Pitt
développe les tics d'un Billy Bean rongé de remords d'avoir laissé
passé sa chance et de s'être laissé influencé par le monde financier qui
n'avait pas misé sur lui. Son interprétation agaçante est sans cesse à
l'écran, puisqu'il est seul contre tous. Non content d'être un mauvais
film, Le stratège est un très mauvais film d'aéroport qui ne raccourcit
pas le trajet.
Ensuite, il y a eu Crazy, stupid, love, déjà vu, revu avec
bonheur. J'ai guetté avidement le moment où Ryan Gosling, sur
l'ordre d'Emma Stone, ôte sa chemise, pour me laver les yeux de la
triste figure de Brad Pitt. Crazy, stupid, love est un film parfait pour
l'avion, car le rire n'y dépend pas de la qualité de l'image.
Durant Jane Eyre, de Cary Fukunaga, vu à l'aller, je me suis endormie car il était 4h du matin à Paris. J'ai toujours aussi hâte de revoir ce film au cinéma.
Le stratège
de Bennett Miller
avec: Brad Pitt, Jonah Hill, Kerris Dorsey,...
sortie française: 16 novembre 2011
de Bennett Miller
avec: Brad Pitt, Jonah Hill, Kerris Dorsey,...
sortie française: 16 novembre 2011
Crazy, stupid, love
de John Requa et Glenn Ficcara
avec: Steve Carell, Julianne Moore, Ryan Gosling,...
sortie française: 14 septembre 2011
Jane Eyre
de Cary Fukunaga
avec: Mia Wasikowska, Michael Fassbender, Jamie Bell,...
sortie française: 06 juin 2012
No comments:
Post a Comment