Sunday, April 13, 2014

Carnet de voyage #1 - Sydney 2014

Quasiment quatre mois à Sydney, de décembre 2013 à avril 2014. La date anniversaire est le 18 du mois. Plutôt que de tout balanccer d'un coup à mon retour en France (si jamais je reviens un jour), voici une cinquantaine de photos de cet été et puis début d'automne ici, l'occasion de faire un premier bilan. Je suis venue en Australie pour travailler, alors on va faire ce premier bilan en se concentrant sur cet objectif.

Edit: a priori, mon album photo ne fonctionne pas partout, et surtout pas sur vos ordis. Via un smartphone, pas de souci. Je ne comprends pas trop le problème, alors je n'arrive pas à le résoudre... désolée. Si quelqu'un a une idée, une info, je prends.

http://fannynours.free.fr/personnel/carnetdevoyage-sydney2014/

Avant de partir

J'ai pris un Working Holiday Visa (417), qui me permet de rester une année entière, à compter de ma première entrée sur le territoire australien; ce visa peut être renouvelé une seule fois, à condition d'effectuer trois mois de fruit picking, c'est-à-dire de cueillette, dans les fermes australiennes. Si vous  êtes étudiants, cette option vous intéressera peut-être; mais les étudiants peuvent aussi avoir un visa spécial pour étudier, et donc se passer de cette obligation pour rester plus d'un an en Australie. N'étant plus étudiante depuis longtemps, je n'ai pas particulièrement envie de faire 3 mois de fruit-picking avec des petits jeunots, je vais donc me contenter de rester une année.

Si je trouve une boîte qui me trouve suffisamment talentueuse pour me sponsoriser, je pourrais éventuellement faire prolonger mon visa de cette manière. Je pense que c'est la meilleure solution: je ne vais de toute manière pas m'acharner plus d'un an si je ne trouve pas un bon job dans ma branche, le montage vidéo.

Sur place

Les méthodes de recrutement en Australie diffèrent totalement de la France. En France, on envoie son CV un peu partout, en espérant qu'il traine sur le haut de la pile quand quelqu'un aura besoin de recruter. Si un poste est vacant, les recruteurs se rappellent surtout le dernier CV lu. Il faut donc avoir pas mal de chance, et tomber au bon moment; se montrer insistant, et ne pas hésiter à frapper aux portes pour rencontrer les gens directement et que ces gens se rappellent de vous et de votre esprit d'initiative. En Australie, on passe beaucoup par internet pour remplir directement sur le site d'une boîte un dossier de recrutement en ligne. Ce dossier, ou votre CV, est lu, classé, archivé selon vos compétences. Et si votre profil correspond un jour, même alors que 200 autres CVs ont été reçus depuis, vous serez rappelé. La contre-partie de ce système bien organisé, c'est que vous ne rencontrerez peut-être personne, alors que dans certains métiers, le courant qui peut passer joue autant que ce qu'il y a écrit sur le CV. On ne frappe pas aux portes comme ça, ou alors on est stoppé à l'accueil, où on vous dira sympatiquement que votre CV sera bien lu et conservé, mais qu'il faut rentrer chez vous maintenant et arrêter de les embêter.

Il faut donc savoir que vous aurez beau être très disponible, prêt à travailler dur pour pas trop d'argent, vous n'aurez pas forcément l'occasion de dire tout cela. Il faudra apprendre à être patient et attendre gentiment un retour des boîtes que vous aurez contactées.

En Australie, le bénévolat est bien vu, et vous servira à vous faire de bons contacts. Vous voulez travailler dans la vidéo? Tenez vous au courant des festivals de cinéma, et devenez volontaires. Il en va de même dans toutes les autres branches, il y a toujours des conférences, des évènements, organisés autour de votre domaine de prédilection. Vous bosserez dur pendant un ou deux jours pour peanuts, mais vous aurez l'occasion d'étendre votre réseau, de rencontrer des gens, de leur parler et de trouver d'autres pistes pour continuer vos recherches. 

Une autre manière de rencontrer des gens dans votre branche, www.meetup.com que je viens de découvrir, recense les rendez-vous par secteur pour faire se rencontrer des gens autour de thèmes précis. C'est sans doute une manière détournée de trouver du travail, en se constituant d'abord un réseau.

Quelques sites aider à votre recherche de travail:
www.seek.com.au > le plus connu et le plus complet sans doute
www.careerone.com.au , mycareer.com.au , www.pedestrian.tv > dans la même veine que Seek
www.epaustralia.com.au , screen.artshub.com.au , www.theloop.com.au > spécialisés dans le recrutement pour la TV, les médias et les entreprises de divertissement
jobsnsw.taleo.net > le site de recrutement du gouvernement

Et sinon

Les petits jobs ne sont pas forcément faciles à attraper non plus, surtout si vous n'êtes plus étudiants et que les jobs de manutention, ou de services à la personne, vous semblent lointains.

Bosser dans un café? Un Français doit apprendre de zéro la manière de servir un latte/piccolo/short black, etc. Et les Australiens ont tous fait plus de petits jobs que vous. A vous d'utiliser Gumtree pour proposer vos services de prof de Français, pourquoi pas. Vous y trouverez aussi des annonces, souvent pour être hand kitchen (plongeur), payé à $15 de l'heure max.

Et moi?

Je n'ai fait que deux jours en freelance dans mon domaine; mais je continue à travailler via Skype avec Paris, donc je ne me sens pas trop loin de mon job. J'ai trouvé un boulot dans un super petit café où je me suis sentie bien ridicule pendant deux semaines. J'avais l'impression d'avoir deux mains gauches et zéro cerveau, 10 ans de plus que l'autre talentueuse serveuse... Ah, attendez, j'ai 10 ans de plus qu'elle. Ce boulot me rapporte évidemment quelques sous, et j'y fais de belles rencontres. Comme je m'investis à 100%, du moment que j'y prends du plaisir... je vais commencer à filmer/monter des vidéos pour ce café. Dès que je suis à peu près fière de ces petites choses, je vous montre. Et c'est l'occasion de rester proche du monde de l'audio-visuel.

Je fais aussi du bénévolat, notamment avec un groupe qui organise un bon nombre de festival de cinéma... ces opportunités finiront peut-être par aboutir.

Rendez-vous dans quatre mois?

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