Wednesday, February 3, 2016

Steve Jobs, de Danny Boyle

1984, 1988, 1998 : trois dates essentielles pour Steve Jobs. Trois dates clés et une poignée de personnages fidèles construisent le film autour des shows présentant le Macintosh, le NeXTcube et l'iMac.


Une biographie est un exercice casse-cou ou génial, avec généralement un joli contexte historique à recréer, bonheur des techniciens, et un prix d'interprétation possible pour celui qui se met dans la peau du personnage principal. Là où on peut se casser la figure, c'est en suivant gentiment la chronologie, barbante, même si la vie du personnage est passionnante. Danny Boyle déconstruit totalement ce schéma pour montrer Steve Jobs à trois moments précis de sa carrière, toujours juste avant de monter sur scène.


A ce moment-là, Steve Jobs rencontre systématiquement les mêmes personnes : celle qui travaille avec lui est sans doute la plus proche de lui, Joanna Hoffman, et elle le pousse à reconnaître sa fille, Lisa Jobs. Il peut sembler un peu tiré par les cheveux qu'on lui fiche dans les pattes son ex et mère de sa fille, qui tente à chaque fois de lui soutirer de l'argent, Chrisann Brennan, ou ses pires ennemis et collègues, Steve Wozniak, John Sculley ou Andy Hertzfeld, à des moments aussi importants de sa vie... Danny Boyle ne cherche pas à tout prix à retranscrire la réalité des faits, mais dans ces trois moments importants de la carrière de Steve Jobs, à montrer une évolution dans sa vie personnelle.


De 1984 à 1998, Steve Jobs reste campé sur ses positions, obtus et intraitable, insupportable malgré son génie. Steve Jobs ne trouve la lumière que dans les tous derniers plans du film. Le personnage reste donc passionnant mais la construction, redondante, lassante : on a l'impression malheureuse de revoir trois fois la même séquence, qui s'étire.


Steve Jobs
de Danny Boyle
avec : Michael Fassbender, Kate Winslet, Seth Rogen,...
sortie le : 3 février 2016

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