Thursday, April 29, 2010

New York, I love you

Après Paris, je t'aime, qui réunissait les courts-métrages de vingt-deux réalisateurs, le producteur Emmanuel Benbihy réitère l'opération en plaçant cette fois les personnages et leurs chassés-croisés amoureux à New York. Les onze courts-métrages s'entremêlent, et autant de clichés de relations durables, éphémères, impossibles, absurdes ou réalistes. Comme dans Paris, je t'aime, les réalisateurs ont eu deux jours et deux nuits pour tourner, sept jours pour monter, et l'obligation de tourner tous avec la même équipe technique - notamment le même chef décorateur et le même costumier, chose importante pour l'homogénéité du film.


On trouve toutes les histoires parmi les courts-métrages: depuis le puceau jusqu'au couple qui fête ses 63 années de vie commune, en passant par le couple qui renouvelle les passions; tous les âges, tous les métiers, du voleur à la pute de luxe en passant par le pharmacien et l'actrice; les différentes atmosphères, de la préparation d'un mariage juif à la rencontre ratée entre un bonimenteur et une inconnue, en passant par l'attraction sexuelle intense entre deux quidams qui ne savent pas pourquoi ils finissent toujours par coucher ensemble. Le point commun à toutes ces histoires, c'est New York, ses rues dans la nuit et ses taxis qui les parcourent. Il y a évidemment des histoires réussies, et d'autres qui sont ratées. L'ensemble est inégal, parfois un peu long - le film, dans sa totalité, dure 143 minutes - "I love you" en langage numérique...


Si Paris, je t'aime m'avait déçue, au point de ne pas en garder beaucoup de souvenirs, New York, I love you m'a, dans l'ensemble, enchantée. Est-ce parce que je connais trop Paris, et ses clichés? A New York, tout me semble neuf, différent et possible. Et si les quartiers qui servent de décors sont ceux des cartes postales, le fait de ne pas connaître la ville donne l'illusion d'un quotidien entouré de lumières basses, tohu-bohu joyeux et coloré, de nuit perpétuellement éclairée par des bistrots chaleureux. Pour autant que je m'en souvienne, dans le précédent opus, les liens entre les courts-métrages ne contribuaient pas vraiment à donner de la fluidité au film dans sa globalité. Ici, les séquences sont reliées par des images souvent artificielles, mais aussi par de très brèves scènes liant les personnages de différents courts-métrages au sein d'un même taxi, se croisant dans une rue ou échangeant un simple regard; rencontrant, aussi, celle qui semble capter tous les moments intimes, Zoé - interprétée par Emilie Ohana -, posant sa petite caméra dans des cafés ou le long des rues.


L'ensemble n'est donc pas parfait; je me suis surprise cependant, en sortant du cinéma, à me demander pourquoi les gens parlaient français, pourquoi le jaune des taxis ne peinturluraient pas la chaussée, et pourquoi il faisait toujours jour. Rio, eu te amo à suivre...


Ci-dessous, le court-métrage réalisé par Scarlett Johansson, qui n'a pas été retenu pour la version finale du film.



New York, I love you
de Yvan Attal, Brett Ratner, Shunji Iwai,...
avec Natalie Portman, Maggie Q, Christina Ricci,...
sortie française: 14 avril 2010

1 comment:

Stéphanie L. said...

Ah?

J'ai pour ma part été très très déçue. J'ai même trouvé l'ensemble insipide.

J'avoue que "Paris je t'aime" ne m'avait pas emballé non plus, l'ensemble étant bien trop inégal pour en tirer une impression positive.

Seuls 2 courts métrages m'ont beaucoup plu ici : celui réalisé par Allen Hughes et contrairement à l'avis général celui de Natalie Portman.

Merci pour ton blog Fanny !