Le sujet peut paraître futile, mais un documentaire sur la rédaction d'un numéro du magazine Vogue montre la puissance d'une seule personne sur le monde financièrement démesuré de la haute couture. R.J. Cutler s'immisce dans les coulisses de la création d'un numéro plein d'enjeux de Vogue, et aussi et surtout, suit les pas d'Anna Wintour et tente de capter quelques confidences d'une femme qui apparaît froide et dure.
Sur une rédaction et sur le journalisme, il faut avouer qu'on n'apprend pas grand chose. Personne ne sortira enrichi d'un nouveau savoir sur le fonctionnement réel d'un magazine de mode de la séance. La plupart des réunions de toute l'équipe sont oubliées, et le réalisateur se penche plutôt sur les séquences qui montrent Anna Wintour traiter individuellement ses collaborateurs. L'accent est alors mis sur ses décisions, tranchées, radicales, et son manque total d'explications. Elle désigne sèchement une silhouette, qui est alors évincée, elle coupe d'un mot les propositions qu'on lui fait. Les séances d'interview qui ponctuent parfois le film la montrent toute autre, souriante et un peu déçue par le manque de reconnaissance de sa famille, et on voit se dessiner une enfance qui a marquée la femme qu'elle est devenue.
Anna Wintour reste un mystère, comme son magazine. Un mystère que le réalisateur enrobe dans un déluge fascinant de créations magnifiques, de séances photos au coût exorbitant, de défilés éblouissants, d'une présence et d'une demande angoissée de couturiers qui se plient aux remarques acérées d'une icône, d'une reine. Le film se penche en particulier sur les derniers jours avant le bouclage du magazine, où une série mode mettant en scène Sienna Miller s'avère décevante et bouscule alors tout l'équilibre du numéro de septembre. On insiste également sur la taille du magazine, qui finit par ressembler à un bottin téléphonique par son épaisseur, et quelques mots sont lâchés sur les sommes que Vogue brasse.
La véritable héroïne du film est Grace Coddington, creative director du magazine. Véritable artiste, pas uniquement amoureuse de mode, mais aussi d'images, de couleurs, de lumières et de lieux, elle s'enthousiasme pour une série de photos, souffre amèrement de les voir écartées de la publication, regrette qu'il soit nécessaire de mettre en avant des célébrités. Tour à tour pleine de chaleur et de joie en prévision d'une nouvelle séance photo, d'un voyage, puis aigre et déçue, seule dans son bureau, à cause d'une décision qui ne va pas en sa faveur, elle ressemble à un vieil oiseau qui volette d'une fleur éclose à une fleur fanée, sans se soucier de la vente du magazine.
Malgré les clichés véhiculés, le film plaira forcément aux fans de mode, quitte à déplaire aux passionnés de journalisme.
Sur une rédaction et sur le journalisme, il faut avouer qu'on n'apprend pas grand chose. Personne ne sortira enrichi d'un nouveau savoir sur le fonctionnement réel d'un magazine de mode de la séance. La plupart des réunions de toute l'équipe sont oubliées, et le réalisateur se penche plutôt sur les séquences qui montrent Anna Wintour traiter individuellement ses collaborateurs. L'accent est alors mis sur ses décisions, tranchées, radicales, et son manque total d'explications. Elle désigne sèchement une silhouette, qui est alors évincée, elle coupe d'un mot les propositions qu'on lui fait. Les séances d'interview qui ponctuent parfois le film la montrent toute autre, souriante et un peu déçue par le manque de reconnaissance de sa famille, et on voit se dessiner une enfance qui a marquée la femme qu'elle est devenue.
Anna Wintour reste un mystère, comme son magazine. Un mystère que le réalisateur enrobe dans un déluge fascinant de créations magnifiques, de séances photos au coût exorbitant, de défilés éblouissants, d'une présence et d'une demande angoissée de couturiers qui se plient aux remarques acérées d'une icône, d'une reine. Le film se penche en particulier sur les derniers jours avant le bouclage du magazine, où une série mode mettant en scène Sienna Miller s'avère décevante et bouscule alors tout l'équilibre du numéro de septembre. On insiste également sur la taille du magazine, qui finit par ressembler à un bottin téléphonique par son épaisseur, et quelques mots sont lâchés sur les sommes que Vogue brasse.
La véritable héroïne du film est Grace Coddington, creative director du magazine. Véritable artiste, pas uniquement amoureuse de mode, mais aussi d'images, de couleurs, de lumières et de lieux, elle s'enthousiasme pour une série de photos, souffre amèrement de les voir écartées de la publication, regrette qu'il soit nécessaire de mettre en avant des célébrités. Tour à tour pleine de chaleur et de joie en prévision d'une nouvelle séance photo, d'un voyage, puis aigre et déçue, seule dans son bureau, à cause d'une décision qui ne va pas en sa faveur, elle ressemble à un vieil oiseau qui volette d'une fleur éclose à une fleur fanée, sans se soucier de la vente du magazine.
Malgré les clichés véhiculés, le film plaira forcément aux fans de mode, quitte à déplaire aux passionnés de journalisme.
The september issue
de R.J. Cutler
avec Anna Wintour, Grace Coddington, Jean-Paul Gaultier,...
sortie française: 16 septembre 2009
de R.J. Cutler
avec Anna Wintour, Grace Coddington, Jean-Paul Gaultier,...
sortie française: 16 septembre 2009
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