Jake Sully, ancien marine paralysé des deux jambes, remplace au pied levé son frère, mort alors que son avatar l'attend patiemment. Cet hybride, corps génétiquement modifié pour correspondre à la fois à l'ADN humain et à l'univers des Na'vi, autchotones de Pandora, contrôlé par Jake, a été créé dans le but de s'intégrer parmi la population Na'vi, gagner leur confiance, et réussir l'exploit de les faire déménager... En effet, les terriens souhaitent accéder au terrain, riche en minerais, qui git sous l'arbre géant dans lequel les Na'vi vivent.
Que dire sur Avatar, qui n'ait pas été déjà dit et mille fois répété? Le scénario est d'un classicisme efficace mais dont toutes les ficelles sont prévisibles. Jake suit au départ les ordres de ses supérieurs, générés par la force brute; il découvre Pandora chaussé de gros sabots, se moquant des coutumes de ses habitants; au contact des Na'vi, il apprend à admirer leur lien privilégié avec la nature et les éléments, et finit par écouter ses sentiments plutôt que ses directives. Du basique, mais qui fonctionne à la perfection, avec les bons éléments mis en place aux bons moments, et re-surgissant aux moments opportuns.
On finirait par s'ennuyer cependant, au bout de deux heures quarante, si le relief ne réunissait pas les spectateurs devant l'écran. Les personnages des Na'vi sont parfaitement expressifs, l'univers de Pandora est admirable, et encore sublimé par la profondeur de champ qu'offre le relief. James Cameron évite l'écueil de la surenchère - si cela a encore un sens avec les frais qu'Avatar a engendré - et les éléments ne surgissent pas hors de l'écran à tout bout de champ. Simplement, le relief offre une vision nouvelle si proche de la réalité qu'on en oublie presque les énormes lunettes qui nous pèsent sur le visage.
Techniquement étonnant, mais au scénario faiblard, Avatar marquera les mémoires par son coût de production plus que son script. Avant tout, un bon film est une bonne histoire, et la prochaine génération de spectateurs, habituée qu'elle sera au relief, ne fera pas du dernier James Cameron un film culte.
Avatar
de James Cameron
avec Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver,...
sortie française: 16 décembre 2009
5 comments:
Tout à fait d'accord, ce ne sera pas un film cultes, comme certains on put l'être dans les année 80 ou avant notamment. L'histoire est basique mais efficace et pas trop lourde du fait de la technique du film. La technique je n'en parle pas, et pour le reste tout à déjà été dit. Bonne critique!
@Aurel On n'ose plus écrire, sur Avatar, il semble que tout ait déjà été dit! Cela dit, le film marquera notre génération. Pas les suivantes, m'enfin c'est quand même pas mal.
http://www.autoroot.com/2010/01/03/enquete-qui-sont-les-grands-gagnants-du-cinema-en-3d/
un captcha + une approbation, c'est Moscou ici pour s'exprimer ! ;)
@aelx > article intéressant, mais je n'aime pas trop sa façon de dire "bouh, tout cela, ce n'est qu'une question de gros sous". Evidemment que ça l'est, mais toute avancée technologique fait aussi changer les perspectives artistiques, faut pas se positionner contre de manière systématique!
et oui c'est Moscou, j'aime bien l'idée de pouvoir faire la loi (sur mon blog...) héhé ;)
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