Billy Brown sort de prison; ses parents n'ont jamais su qu'il y avait passé cinq années, pas si loin d'eux; il a entretenu son image de fils modèle, marié, voyageur. Son premier geste est d'aller dîner chez eux, non sans kidnapper Layla au passage, une jeune femme qui jouera le rôle de son épouse. Au cours d'une longue soirée, Layla découvre Billy, ses failles, les raisons de son incarcération, ses passions et ses amis; son enfance, et des parents qui ne valaient peut-être pas tant d'efforts.
Buffalo '66 est un film à part, qui sent bon l'indépendance. Vincent Gallo, dans ce premier long-métrage, sorti en 1998, fait le film dont il a réellement envie, occupant tous les postes; il est scénariste, compositeur, producteur associé, acteur principal et réalisateur, bien évidemment. Semi-autobiographique, Buffalo '66 est le témoin d'une époque, et d'une société américaine stéréotypée. Le personnage, Billy Brown, est un être détestable, menteur, violent; mais aussi cassé, à fleur de peau et prêt à aimer. Layla est mystérieuse, à la fois soumise et revendicatrice. Quant aux parents, ils sont un modèle de beaufitude, entre une mère en cuisine et devant les matchs de football américain, un père aux mains baladeuses, le cul calé dans son fauteuil.
Sombre et dépressif au premier abord, noirci d'une galerie de personnages qui n'en voit aucun rehausser le niveau, Buffalo '66 conclue pourtant sur une touche de lumière. Vincent Gallo termine son récit avec un sourire plein d'espoir. Le film en dit long sur cet artiste étrange et lunatique. On passe de plans fixes à une brouillonne mise en scène; un geste de violence est suivi d'un aveu. Vincent Gallo est un cinéaste pluriel.
Une rétrospective associe d'ailleurs à la fin de l'année le cinéma l'Arlequin à Paris, et la galerie du Jour rue Quincampoix, pour projeter ses courts-métrages en tant que réalisateur, et cinq longs-métrages dans lesquels il est acteur; la galerie du Jour affiche elle des dessins et des peintures réalisées entre 1977 et 2001.
Buffalo '66 est un film à part, qui sent bon l'indépendance. Vincent Gallo, dans ce premier long-métrage, sorti en 1998, fait le film dont il a réellement envie, occupant tous les postes; il est scénariste, compositeur, producteur associé, acteur principal et réalisateur, bien évidemment. Semi-autobiographique, Buffalo '66 est le témoin d'une époque, et d'une société américaine stéréotypée. Le personnage, Billy Brown, est un être détestable, menteur, violent; mais aussi cassé, à fleur de peau et prêt à aimer. Layla est mystérieuse, à la fois soumise et revendicatrice. Quant aux parents, ils sont un modèle de beaufitude, entre une mère en cuisine et devant les matchs de football américain, un père aux mains baladeuses, le cul calé dans son fauteuil.
Sombre et dépressif au premier abord, noirci d'une galerie de personnages qui n'en voit aucun rehausser le niveau, Buffalo '66 conclue pourtant sur une touche de lumière. Vincent Gallo termine son récit avec un sourire plein d'espoir. Le film en dit long sur cet artiste étrange et lunatique. On passe de plans fixes à une brouillonne mise en scène; un geste de violence est suivi d'un aveu. Vincent Gallo est un cinéaste pluriel.
Une rétrospective associe d'ailleurs à la fin de l'année le cinéma l'Arlequin à Paris, et la galerie du Jour rue Quincampoix, pour projeter ses courts-métrages en tant que réalisateur, et cinq longs-métrages dans lesquels il est acteur; la galerie du Jour affiche elle des dessins et des peintures réalisées entre 1977 et 2001.
Buffalo '66
de Vincent Gallo
avec: Vincent Gallo, Christina Ricci, Rosanna Arquette,...
sortie: 1998
Rétrospective Vincent Gallo
du 05 décembre 2011 au 05 janvier 2012
cinéma l'Arlequin - 76, rue de Rennes - 75006 Paris
galerie du Jour Agnès B. - 44, rue Quincampoix - 75004 Paris
2 comments:
Une belle surprise que ce film que j'ai découvert et aimé l'an dernier par hasard.
Par hasard, vraiment? C'est chouette de tomber sur une telle perle sans s'y attendre!
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