Quitté par sa femme, David est emmené dans une drôle de pension où il a 45 jours pour trouver une nouvelle compagne, sous peine d'être changé en animal. Son frère, qui n'a pas réussi à passer cette épreuve deux ans auparavant, l'accompagne sous la forme d'un chien. D'un côté, ces âmes esseulées cherchent l'amour ; tout près d'eux, dissimulés dans les bois et chassés par les célibataires, des célibattants revendiquent leur droit à vivre seuls.
De ce pitch qui sort de nulle part, on attend beaucoup d'absurdité et une vision noire de la société. De l'humour, le film n'en manque pas. Pour la critique sociale, le réalisateur a annoncé garder beaucoup de mystère (autour du passé des personnages, du contexte historique et futuriste, etc) pour laisser le spectateur cogiter, mais je me demande s'il y a lui-même réfléchi.
Le film est en deux parties : dans la première, le héros est dans la pension avec pour but de trouver une compagne. Les règles strictes de cet hôtel sinistre, qui ne poussent pas à la rencontre, la directrice froide et directe, les pensionnaires aux caractères tranchés dans le granit, ainsi que les situations gênantes contées avec un humour pince-sans rire, tout est redondant et, passés les premiers sourires, lassant. La seconde partie du film se déroule dans la forêt des célibattants, où, sans le chercher cette fois, David trouve l'amour. De nouveau, des règles lui interdisent de se révéler et être en couple est aussi compliqué que d'être seul. La première partie du film se répète, en pire et la pénitence ne serait pas seulement d'être changé en animal, mais la mort.
Yorgos Lanthimos se contente d'une idée et la recycle encore et encore. Si on a compris le système au bout de dix minutes de film, le reste n'est qu'ennui. Ce n'est certainement pas le final, qui vire à l'horreur, qui sauvera cette histoire d'amour fantasque.
The lobster
de Yorgos Lanthimos
avec : Colin Farrell, Rachel Weisz, Jessica Barden,...
sortie le : 28 octobre 2015
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