Les années 80, l'Andalousie prend son indépendance. Dans le pays, des révoltes ouvrières grondent. Deux enquêteurs débarquent dans une petite ville en cette période hostile ; ils sont en charge de retrouver les deux filles dévergondées d'un couple peu bavard.
Dès le générique de début, on est plongé dans une atmosphère aride, tant climatique que sociale. Les habitants de cette petite ville, isolée au milieu de marécages, sont rudes et taiseux, les plus jeunes ne rêvent que de partir. Entre la végétation sèche et les marécages humides, l'espace immense, et les regards durs, Alberto Rodriguez profite et fait des images superbes. La musique ajoute discrètement à l'ambiance pesante. Les secrets s'accumulent, chaque avancée de l'enquête ouvre un nouveau tiroir plein de secrets. La isla minima est un film d'atmosphère (qu'il ne fait pas bon voir dans une salle surclimatisée, merci le MK2 Bastille...).
Les problèmes de couple du jeune inspecteur, le passé tortueux de son collègue, et ses soucis de vessie, s'ajoutent aux trafics de cigarette, d'héroïne,... sans compter les disparitions, les viols et les images pédophiles qui donnent déjà une belle matière au film, tous ces secrets révélés lors de l'enquête s'accumulent dans une ambiance lourde de chaleur. Le rythme lent ne se casse qu'au dénouement, alors que la pluie s'abat aussi soudainement.
Trop d'ambiance, pas assez d'actions et de résolutions, et des doublons de narration avec le climat quasi tropical de l'Andalousie... le film perd au fil du temps de sa puissance. Dommage.
La isla minima
d'Alberto Rodriguez
avec : Raúl Arévalo, Javier Gutiérrez (II), Antonio de la Torre,...
sortie le : 15 juillet 2015
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