Monday, October 12, 2015

Y'a plus de saison des séries #47 - Dix pour cent, The affair

Apparemment je n'ai pas regardé grand chose depuis... mars ! Je me répète, manque de temps, blablabla, rien de très inspirant. J'ai repris The last man on earth, qui démarre sa 2ème saison de manière excellente, The Mindy project, toujours léger et rigolo sans casser des briques, The big bang theory, que j'arrêterai de nouveau après quatre épisodes. J'ai aussi lancé Heroes reborn, Red Oaks, Kingdom, et quelques autres sans doute, je n'en ai pensé ni bien ni mal, rien à raconter là-dessus. En règle générale, je vois bien que la série tente un truc, sans que ça ne m'impressionne ; j'ai en horreur ce sentiment mitigé. Je reviens tout de même parler de séries parce qu'un truc réussi débarque sur une chaîne française et publique.


Dix pour cent raconte le quotidien d'agents de stars de cinéma. Ils se débrouillent pour leur trouver des rôles, négocier leurs contrats, organiser leur promotion, etc. Inspirée des souvenirs et d'anecdotes de gens du milieu, dont Fanny Herrero et Dominique Besnehard à l'origine du projet, la série envoie de la paillette tout en démystifiant grandement les fameuses stars, cantonnées aux seconds rôles. Le premier épisode sera diffusé mercredi sur France2, et est déjà disponible légalement sur le net.


C'est bien écrit, avec un habile mélange de dénonciation et d'humour : non seulement les agents sont des gens comme tout le monde, qui adorent sans pouvoir vraiment en faire partie un univers magique, dont ils connaissent pourtant les dessous : Cécile de France se balade plus souvent en jogging et sans maquillage que pomponnée et en robe de soirée. Les agents sont aussi des fous schizophrènes pires que les pires des groupies; ils ont du mal à vivre leur propre vie tant ils représentent d'autres personnes. Cela donne un fil rouge à la série avec des personnages qui jouent de ces clichés et notamment l'apparition de la fille cachée d'un de ces agents, autrement dit l'intrusion de la vraie vie dans les coulisses.


Dans ce monde de requins, il y a les stars, les agents... et puis les assistants et les comédiens aspirants. Ces versions miniatures, encore naïves, d'idoles, permettent d'aller au fond du métier, de fouiller les moindres placards. Le sujet est passionnant, décrit sans langue de bois, et le casting est génial : il s'agit de montrer des stars dans un rôle quasi autobiographiques, et des comédiens de talent mais qu'on ne reconnaît pas au premier coup d’œil. J'ai eu un vrai coup de cœur pour le 1er épisode ; la 2ème saison est déjà en cours d'écriture, alors que la série n'est pas encore contrainte par le regard du public, alors je croise les doigts pour que l'enchantement continue.


Mon intérêt pour The affair a été renouvelée avec le début de la saison 2. A la suite d'une tromperie conjugale en saison 1, un couple stable, avec enfants, se sépare. La première saison incluait une histoire de meurtre pour permettre une narration en flash-backs et deux points de vue, ceux des deux amants. La seconde saison semble plus terre à terre, mais les "banales" histoires de couple, compliquées par la jalousie, la culpabilité, la présence des enfants, les soucis d'argent, sont racontées cette fois du point de vue de quatre personnages différents, ex-femme et ex-petit ami. Autant dire qu'au travers des différents regards, ce sont quatre différentes histoires qui sont racontées. La vérité ne compte plus vraiment ; la sincérité de chacun n'étant plus mise en doute par la nécessité de mentir à un enquêteur de police, la série devient une étude purement sociale.

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