Zach et Gray sont envoyés par leurs parents à Jurassic World, pour une semaine de vacances auprès de leur tante. Le parc d'attraction est géré par la jeune femme d'une main de fer, et elle n'a guère le temps de s'occuper des deux enfants : un dinosaure créé de toutes pièces, encore plus impressionnant que le T-rex, est sur le point d'être dévoilé au public. Mais ce dino amélioré l'est tant qu'il trompe ses gardiens et s'échappe dans la nature, où les deux gamins sont aussi en vadrouille.
1993, l'année durant laquelle sortait Jurassic Park. Ça ne nous rajeunit pas, et la foule qui se pressait au cinéma dimanche, pour une séance en version originale, par une fabuleuse journée ensoleillée, ne me rajeunissait pas non plus. 50% de la salle n'était même pas née en 1993. Comment expliquer alors ce tel engouement de la part de ces gamins ? C'est pas un peu vieux jeu, les dinosaures ? Peu importe, j'étais moi aussi ravie d'être là avec mon paquet de pop corn.
Si les gosses dans la salle semblaient aussi enthousiastes que moi-même en 1993, 22 ans plus tard, je suis nettement moins emballée. Jurassic World offre un beau spectacle, dont les ficelles, maintes fois tirées, restent toujours aussi efficaces : comment ne pas se cramponner au siège quand une narine de trois mètres, accompagnée de dents acérées, vient renifler nos héros planqués derrière une voiture ? Le film s'essaie à l'auto-dérision, et assume son statut de blockbuster mais peut-être pas pleinement, pas assez second degré ? Je ne suis pas tombée dedans.
Restée un peu en retrait du film, j'ai donc repéré ces incohérences dont on se fout quand on est dans l'action : pourquoi la tata, à la tête de milliers de personnes, se soucie soudain uniquement des deux rejetons de sa soeur ; pourquoi le type aux gros muscles tient-il à cette fille, qui vit à dix mille lieux de ses préoccupations ; et qu'est-ce qu'un éventuel divorce vient faire dans la relation des deux frérots... ? Pas agacée, car c'est le propre d'Hollywood d'ajouter des back stories* à chacun des personnages pour réunir le plus grand nombre, mais consciente de ces détails, je ne me suis pas laissée porter par une action que j'aurais aimé plus brainless*.
Reste qu'il est toujours bon de voir des monstres verts à l'écran et que je ne peux pas bouder mon plaisir retrouvé d'enfant. Il ne faudrait pas abuser des bonnes choses et je ne me laisserai pas tenter par une éventuelle suite.
Jurassic world
de Colin Trevorrow
avec : Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Nick Robinson,...
sortie le : 10 juin 2015
* désolée pour le franglais, mais j'écris cette review pendant une journée de boulot et mon cerveau a du mal à switcher d'une langue à l'autre.
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