Huit ans auparavant, Cass disparait. Pendant huit ans, ses parents ne croient pas à sa mort. Son père, soupçonné par un détective, erre sur les routes en gardant l'oeil ouvert ; sa mère continue bravement à nettoyer des chambres d'hôtel ; le détective et son équipe continuent leur enquête. Huit ans plus tard, n'est-il pas vain d'espérer ? Pourtant, Cass est bien vivante et soudainement, des indices apparaissent.
Autant vous prévenir tout de suite, j'ai vu cinq films ce weekend, alors je vais faire court. J'ai passé un bon moment dans cette enquête au long souffle, où le présent et le passé se déroulent dans un hiver neigeux qui tend à effacer les traces et faire disparaitre sans bruit tous les espoirs. La chronologie est bouleversée et cette saison unique ne facilite pas son décryptage ; pourtant, des détails nous font passer d'une époque à une autre et d'une séquence à l'autre sans explications superflues. De même, les différents degrés de narration, du couple indestructible (pour le bien de la gamine si elle réapparaissait) mais brisé (par la culpabilité rongeant le père qui a laissé leur fille un instant seule), de cette quête incessante menée non seulement pour Cass mais pour des milliers d'autres gamins, et l'histoire de la relation étrangement perverse de Cass et de son kidnappeur, s'emmêlent brillamment.
Je me laisse donc emporter, mais le film ne supporte pas l'analyse post-visionnage. Les incohérences, détectées puis oubliées pendant la séance, reviennent en force. Les intentions du réalisateurs sont les bonnes mais il les distille sans les préparer et ses multiples scénarios vivent tous aux dépens les uns des autres.
Captives
d'Atom Egoyan
avec : Ryan Reynolds, Mireille Enos, Rosario Dawson,...
sortie le : 7 janvier 2015
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