Annecy - Jour 1

La petite news, régulière je l'espère, en presque direct du festival d'Annecy! Je tenterai de poster tous les soirs un résumé des séances vues. N'hésitez pas à me suivre sur Twitter, fréquents clichés pour être dans l'ambiance! Ce matin, on a attaqué à 10h30, avec un film des studios Mad House, Redline, de Takeshi Koike (World Record, Animatrix; Trava Fist Planet;...).

On démarre sur les chapeaux de roue avec cet ovni japonais, dans une course dite Yellow Line, qui permet d'accéder à la suivante, la mythique Redline. Cette course de voitures présente tous les risques: elle doit se dérouler aux alentours d'une planète dont les dirigeants veulent cacher une arme secrète en développement... La seule règle de la course: pas de règles; le public prend les paris, on joue gros sur ces fous du volants prêts à tout pour aller toujours plus vite. Dans cet univers futuriste, où les personnages de diverses planètes s'entremêlent et se croisent les tentacules, au son d'une musique assourdissante, le scénario ne pèse pas lourd mais joue d'auto-dérision et de clichés sur-exagérés. En toute décomplexité, les perspectives se déforment, on va vite, très vite, les mécha-robots, les armes nucléaires et/ou biologiques se dégustent sous acide. Une excellente entrée en matière dans le Festival!

Le programme Nobody's perfect présente des courts-métrages non primés au Festival depuis les cinquante dernières années, mais qui auraient bien pu figurer sur les écrans d'Annecy. Le premier, Plaisir d'esthètes, regorge de jolies images, sans trop d'histoires néanmoins. On peut facilement se passer du début de la sélection, qui démarre sur un film tchèque un peu longuet. Alexander Petrov fait partie du lot de ce premier programme avec La Vache. Je retiens particulièrement le simple et très court Sisyphus, du Hongrois Marcell Jankovics (image ci-dessus); le drôle A legy, de son compatriote Ferenc Rofusz, qui voit la vie en rouge à travers les yeux d'une mouche; Cambi e scambi, de l'italienne Donata Pizzata, sélectionné à Cannes en 1999.

Je passe rapidement sur Fantastic Mr. Fox, que j'ai déjà vu. La deuxième fois, c'est toujours aussi drôle. Et à Annecy, c'est toujours mieux.


Après cela, la déception: j'ai demandé et été parmi les élus pour recevoir une invitation pour la cérémonie d'ouverture, avec blablas des grands de ce monde et surtout l'avant-première de L'illusionniste, de Sylvain Chomet. Malheureusement, arrivée avec un peu de retard, il s'est avéré que le nombre d'invitations était plus grand que le nombre de places dans la salle, et pas moyen de rentrer. J'attendrai donc la sortie officielle, mercredi en 8.

Pour me remettre de cette désillusion, haha, j'ai donc réussi à entrer dans une autre salle pourtant complète, afin de voir la sélection des politiquement incorrect. Histoire de se rassurer, et de se dire que l'animation, ce n'est pas pour les enfants, mais aussi pour ces adultes immatures qui parcourent les rues d'Annecy cette semaine, je présageai que la sélection rassemblerait des courts-métrages donnant dans la critique sociale, dans la blague fine et le verbe subtil. En fait, non. Il faut croire qu'avoir de l'humour, de nos jours, c'est prononcer/montrer des bites, cacas, clitoris et autres parties intimes, notamment autour de l'anus. Si vous avez ri à cette énumération scato, ça vous plaira. Sinon, trop de vomi fait mal à l'estomac et rend plutôt mal à l'aise. Peut-être aussi que l'accumulation de courts-métrages autour du même thème écœure, et qu'on a du mal à apprécier les derniers films, plutôt que ceux diffusés au début. Enfin bref, une mention à ceux qui parlent peu ou prou de déjections: Let's pollute, qui nous vient de l'Américain Geefwee Boedoe; Maurice et Patapon, comic strip produit en France et réalisé par Juan Rodriguez et Thierry Garance; Il le faut!, produit français dont la photo ci-dessus est tirée; et Missed Aches, jolis jeux de mots de l'Américaine Joanna Prietsley.

A demain!