Monday, August 15, 2011

La planète des singes: les origines, de Rupert Wyatt

Will travaille depuis cinq années sur un produit appelé 112, qu'il teste sur des chimpanzés et qui permet la régénérescence des cellules du cerveau malade. Il est d'autant plus pressé de pousser les tests plus loin que son propre père souffre d’Alzheimer, et Will refuse l'idée de le placer dans une maison. La présentation de son projet aux membres du comité qui aurait pu le laisser continuer ses recherches tourne cependant au désastre: le chimpanzé qu'il devait présenter perd la boule et détruit les bureaux... La production du 112 est stoppée, les chimpanzés abattus... sauf un, le petit de la femelle chimpanzé traitée, et qui n'a que quelques jours. Will le récupère, et se rend compte que ses gènes comportent les caractéristiques du virus infligé à sa mère. Le jeune chimpanzé, nommé César, se montre formidablement intelligent... Le 112 semble fonctionner, et Will l'utilise alors sur son père. Mais, avec les années, il n'a plus forcément le contrôle sur les évènements.


On a beau être aux origines de La Planète des singes, roman, je vous le rappelle, de Pierre Boulle, écrit en 1963, et dont seule la première adaptation cinématographique, en 1968 par Franklin J. Schaffner, trouve grâce à mes yeux, le film est terriblement daté 2011. Je passe rapidement sur la qualité graphique et scénaristique du film, qui sont vraiment excellentes, et on n'en attend pas moins d'une telle production. Le jeune Will est merveilleusement tiraillé entre ses ambitions professionnelles et son désir personnel de trouver un remède pour son cher papa, et reste néanmoins le gentil de l'affaire, alors qu'il contourne les règles et répand un poison mortel pour l'humanité. Mais évidemment, comme les humains sont cruels, c'est peut-être même mieux qu'ils soient exterminés, et que s'ensuive une ère homindée, telle que la décrit Pierre Boulle.


La production de La planète des singes: les origines, est parfaitement sans surprise. J'ai pensé par la suite qu'il pourrait être intéressant de produire un film qui se pose comme les prémices d'un autre, sorti des années auparavant - cf. Star Wars... -, en conservant un texture d'époque. Effectivement, déjà qu'il est compliqué de se placer dans le temps, alors que Pierre Boulle décrit, en 1963, une situation qu'il place clairement en l'an 2500, donc encore future pour nous, et que Franklin J. Schaffner met en scène avec des moyens de 1968, il aurait été rigolo de donner à l'image un caractère un peu plus sixties également, non? Car le futur de 1968 semble légèrement désuet par rapport au passé de 2011 - vous suivez??. Mais bon, il faudrait un jour que je cesse d'espérer un retour aux costumes au dépens de la technologie numérique, et de la motion capture qui est un joujou que les réalisateurs adorent - leurs producteurs encore plus, sans doute.


Je ne vais pas m'étendre sur les qualités et les défauts du film donc, il est juste exactement ce qu'on attend. Cela dit, en passant, et puisqu'il faut bien que je donne mon avis, James Franco a une dentition parfaite, et les singes disent un mot de trop.


Cette plongée dans l'univers de La planète des singes, couplée à un travail personnel sur lequel je planche ces temps-ci, me ramène à de vieux souvenirs; il est presque étrange que soient si bien ancrées en moi les images du film de Franklin J. Schaffner, mais aussi que ma culture cinématographique soit celle que j'ai aujourd'hui, alors que je suis née en 1985 - je me dévoile dans ce post - et que mes parents ne sont même pas terriblement fanas de science-fiction. Il se trouve cependant qu'un type de la famille, chez qui il n'était pas forcément passionnant d'aller déjeuner, possédait une videothèque qui compensait ces sorties dominicales - en fait, aucune idée de si on s'y rendait le dimanche ou pas, mais passons sur les détails. Enregistrés sur des VHS de bonnes facture, ces films, que je n'ai pourtant pas dû énormément regarder, m'ont le plus marquée, ainsi que l'univers de ce sympathique bonhomme. Star Wars, bien évidemment, mais aussi donc La planète des singes, les Goonies, E.T., Retour vers le futur,... Il semble "normal" pour certains d'avoir cette culture là, mais elle n'était pas tant à portée de main que cela pour moi. Et je ne trouve pas complètement débile de s'interroger sur ce qui nous a marqué enfant, et ce qui fait qu'on ait grandi de telle ou telle manière, en se rapprochant de tels ou tels gens ayant les mêmes bases - cinématographiques ou autres - que nous. C'était la minute nostalgie, merci, bonsoir.


Mon père, s'il ne m'a pas filé le virus - virus, 112, haha, rapprochement avec notre sujet tout de même, je ne perds pas le nord -, le virus du cinéma donc, a certainement été pour quelque chose dans ma passion des bouquins. Il avait toute une collection de livres de Henri Vernes, qui n'a aucun rapport avec Jules Verne. J'adorais tout particulièrement une aventure de Bob Morane, Les Chasseurs de dinosaures, qui avait la particularité d'intégrer un élément majeur de la science-fiction, une machine à remonter dans le temps. Ce livre n'a jamais été adapté au cinéma, et ferait un excellent scénario; la mise en scène pourrait à merveille exploiter la technologie numérique sans que l'image trop lisse ne soit souillée par le souvenir d'une adaptation plus ancienne. Avis aux producteurs.



La planète des singes: les origines, est donc une belle production de type hollywoodienne classique, ternie par mes souvenirs.



La planète des singes: les origines
de Rupert Wyatt
avec James Franco, Freida Pinto, Andy Serkis,...
sortie française: 10 août 2011

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